La Bourse de New York accuse une baisse infime

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a accusé une baisse infime vendredi, l'effet de la bonne tenue des valeurs liées aux services aux collectivités (les "utilities") ayant été plus qu'annulé par le recul de valeurs financières toujours plombées par la réaffirmation par la Réserve fédérale de trois hausses de taux en 2017.

L'indice Dow Jones a cédé 0,1%, soit 19,93 points, à 20.914,62. Le S&P-500, plus large, a perdu 3,13 points, soit 0,13%, à 2.378,25. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,24 point à 5.901,00.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a cependant pris 0,1%, le S&P 500 0,2% et le Nasdaq 0,7%, les trois indices reprenant leur marche en avant après leur recul hebdomadaire de la semaine dernière.

Les valeurs financières sont les principales bénéficiaires de l'élan qui porte Wall Street depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre, dopées par les promesses de dérégulation de l'homme d'affaires devenu président et par les perspectives d'un resserrement monétaire de la Fed.

Mais elles sont à la peine depuis que la banque centrale a annoncé mercredi, à l'occasion d'une hausse d'un quart de point de son taux d'intérêt, qu'elle s'en tenait à trois tours de vis cette année alors que certains avaient commencé à en espérer quatre.

L'indice S&P les regroupant a ainsi perdu 1,05%, recul sectoriel le plus marqué du jour, et Goldman Sachs (-1,72%) et JPMorgan Chase (-1,05%) ont accusé les plus fortes baisses du Dow Jones.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice financier a perdu 0,94%, subissant une deuxième baisse hebdomadaire de suite, ce qui n'était pas arrivé depuis septembre. Mais il reste en hausse de 22,6% par rapport au cours de clôture du 8 novembre contre un gain de 11,1% pour l'indice S&P 500 sur la période.

Le calendrier inchangé de la Fed a également continué de peser sur le dollar, qui a reculé de 0,05% face à un panier de devises internationales pour tomber à un nouveau creux de cinq semaines.

Le rendement des emprunts du Trésor, évoluant souvent de pair avec le billet vert, a encore légèrement reculé.

En revanche, les cours du pétrole et l'or celui de l'or ont profité de l'accès de faiblesse pour inscrire une hausse infime.

UN TRAITEMENT DU CHOLESTÉROL D'AMGEN DÉÇOIT

Le titre Amgen (-6,38%) a accusé la plus forte baisse du S&P 500, les investisseurs ayant été déçus par les résultats d'une étude d'un traitement du cholestérol mis au point par le laboratoire.

L'étude montre pourtant que ce médicament réduit de plus de 20% les risques de crises cardiaques auprès de patients souffrant du coeur mais les intervenants de marché attendaient manifestement des résultats encore plus spectaculaires.

L'indice S&P des valeurs pharmaceutiques a reculé de 0,53%, subissant la deuxième plus forte baisse du jour.

Le compartiment des "utilities" a pris 0,58%, inscrivant la plus hausse la plus prononcée de la séance, devant les télécoms (+0,55%) et les matières premières (+0,51%).

Du côté des valeurs individuelles en hausse, le titre Adobe Systems a pris 3,81% à 127,01 dollars après que l'éditeur de logiciels a publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu ainsi que prévisions pour le trimestre en cours supérieures aux attentes des analystes.

L'action Tiffany & Co a avancé de son côté de 2,71% à 92,42 dollars suitte, là aussi, à l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce à la vigueur de la demande au Japon et en Chine ainsi qu'à des hausses de prix et des baisses de coûts.

Quelque 9,68 milliards d'actions ont changé de mains contre une moyenne quotidienne de 7,1 milliards au cours des 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)