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Vu de Suisse. Christine Angot remporte le prix Médicis, “une injustice réparée”

Le 26 octobre, Christine Angot a reçu le prix Médicis pour Le Voyage dans l’Est. Cette récompense “vient réparer l’injustice dont était victime la romancière”, longtemps boudée par les milieux littéraires français, commente le quotidien suisse Le Temps.

”Longtemps, Christine Angot aura été privée de la reconnaissance officielle des milieux littéraires, relève le quotidien suisse Le Temps. Son histoire personnelle, dont elle a fait la chair de ses livres, et en particulier l’inceste paternel qu’elle a subi, a souvent été jugée littérairement irrecevable.” Et l’écrivaine, critiquée, restait “​boudée par les plus grandes distinctions parisiennes”.

Mais en cet automne 2021, le vent semble tourner pour celle qui s’était fait connaître avec L’Inceste, son premier grand succès, publié en 1999 chez Stock. Le 26 octobre, Le Voyage dans l’Est, son dernier roman, édité par Flammarion, a remporté le prix Médicis. Ce livre, dans lequel elle revient de nouveau sur l’inceste paternel dont elle a été victime, est “d’une grande force et d’une qualité littéraire saisissante”, c’est un “livre phare de la rentrée littéraire francophone”, assure Le Temps. Il compte également parmi les quatre finalistes en lice pour le Goncourt, le prix le plus prestigieux de la scène littéraire française, qui doit être remis le 3 novembre.

Les trois clés de la reconnaissance

“L’attribution du prix Médicis vient tardivement réparer l’injustice dont était victime la romancière”, insiste le quotidien genevois, qui tente de comprendre ce revirement. D’abord, “les temps ont changé”, décrypte-t-il. Ces dernières années, “d’autres livres ont placé l’inceste ou les abus sexuels [sur] mineurs au cœur des débats”, dont Le Consentement de Vanessa Springora (éd. Grasset) ou

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