Vu du Sahel. Abdelmalek Droukdel, vie et mort d’un vétéran du terrorisme

Chimiste de formation, il était l’un des leaders du terrorisme au Sahel. Fondateur d’Aqmi, la branche d’Al-Qaida dans la région, Abdelmalek Droukdel a été tué par l’armée française, a annoncé la ministre de la Défense, Florence Parly, vendredi 5 juin. Cet éditorial burkinabé revient sur une vie de clandestinité et de lutte armée.

Abdelmalek Droukdel a à peine 20 ans lorsqu’il adhère dans la clandestinité au Front islamique du salut (FIS) [parti politique islamiste] en Algérie, puis naturellement au GIA [Groupe islamique armé, créé lors de la guerre civile algérienne], d’où sera issu le GSPC [Groupe salafiste pour la prédication et le combat, qui, en 2007, devient Al-Qaida au Maghreb islamique].

Avec les disparitions des différents leaders de cet ex-GSPC, Droukdel en devint l’émir en juillet 2004. L’ex-mufti de la mosquée de Bordj Menaiel, à l’est d’Alger, s’approche de son rêve, ou plutôt de son idole : le fondateur de Daech, Abou Moussab Al-Zarqaoui.

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Camps d’entraînement à Taoudéni, multiples attentats dont celui du 11 avril 2007 à Alger [qui a fait 20 morts et plus de 200 blessés], assassinat de l’otage britannique Edwin Dyer en 2009, embuscades contre les armées malienne, algérienne et mauritanienne, envois de volontaires en Irak : Droukdel arrime le salafisme algérien à Al-Qaida. Il obtient l’adoubement d’Ayman Al-Zawahiri, bras droit de Ben Laden et commence à ensanglanter la région.

Rivalités entre groupes terroristes

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