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Vu de l’étranger. Macron enterre l’ENA, un “totem” français

Emmanuel Macron a annoncé jeudi 8 avril le remplacement de l’École nationale d’administration (ENA) par l’Institut du service public, au recrutement plus diversifié et à l’enseignement rénové. La presse internationale analyse la disparition du “vivier des élites françaises”.

“Le diplôme de l’ENA a été un passeport vers les plus hauts échelons de la politique française pendant des générations”, remarque la BBC. Pour preuve, en sont sortis quatre présidents français – dont Emmanuel Macron –, des dizaines de ministres, des chefs d’État étrangers et une pléthore de grands patrons.

Mais au fil du temps, l’ENA est aussi “devenue la cible de la colère du peuple, face à son apparent élitisme. Le concours d’entrée est notoirement difficile, et ses promotions sont dominées par des étudiants issus de milieux privilégiés”, souligne la radiotélévision britannique.

The Guardian rappelle que l’ENA “avait été fondée par le général de Gaulle en 1945, dans le but d’en finir avec la mainmise des classes aisées sur les plus hautes fonctions, de mettre fin au népotisme et de rendre le service public plus démocratique”. Avant de devenir “synonyme d’élite de l’establishment et d’être accusée par ses détracteurs d’encourager la pensée unique”.

Le quotidien britannique souligne que les étudiants issus de milieux privilégiés représentaient 45 % des effectifs dans les années 1950 et 60, pour atteindre 70 % entre 2005 et 2014 – contre 6 % d’élèves issus des classes ouvrières.

“Une sélection plus ouverte”

Emmanuel Macron avait promis la fermeture de l’ENA en avril 2019, après la crise des “gilets jaunes”. Il a fallu deux ans et une pandémie pour que la promesse soit finalement tenue.

Pour La Repubblica, c’est en effet “la crise du Covid

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