Vu de Guinée. Au Sahel, la France doit cesser d’être optimiste

Ce mardi 30 juin, Emmanuel Macron était en Mauritanie aux côtés de ses homologues des pays sahéliens pour tenter de trouver une riposte au terrorisme au Sahel. Mais l’optimisme du président français est une illusion, estime cet éditorialiste. Sur le terrain, la situation reste catastrophique.

Les cinq dirigeants du G5 Sahel se [sont retrouvés] à Nouakchott, en Mauritanie, autour d’Emmanuel Macron pour faire le point de la situation dans le Sahel. Six mois après le sommet de Pau du 13 janvier dernier, ils [avaient] à cœur d’évaluer les changements notables induits par les décisions qui avaient été actées au cours de cette rencontre, dont le président français avait profité pour tancer ses homologues africains.

Les autorités françaises, dans les communications distillées çà et là, se sont empressées d’annoncer de manière anticipée que le bilan est positif. Elles s’accrochent en particulier à l’élimination, le 3 juin dernier, d’Abdelmalek Droukdel, le défunt chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique, pour faire valoir ce nouvel optimisme. Mais du côté des pays du G5 Sahel, on ne partage pas l’euphorie de la présidence et du ministère des Armées français. Si des progrès, il y en a eu, ceux-ci demeurent si relatifs qu’ils ne donnent pas droit au triomphalisme dont font montre les autorités françaises.

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Sentiment anti-français

Le véritable progrès autour duquel tout le monde peut être d’accord depuis le sommet de Pau touche à un aspect que les responsables français ne reconnaissent pas officiellement : celui

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