Vu d’Arménie. “Jour J” pour les Arméniens au Haut-Karabakh

Ce dimanche 4 octobre, les combats entre Arméniens et Azerbaïdjanais autour de l’enclave séparatiste se sont encore intensifiés. Le bilan officiel fait état de 240 morts. La veille, autorités et médias arméniens annonçaient un moment décisif dans ce conflit alors que Bakou venait de lancer une nouvelle offensive.

“C’est le jour J : le Caucase est à l’orée d’une percée décisive”, écrit le journal en ligne arménien Lragir.am pour annoncer une offensive lancée le 3 octobre par les troupes azerbaïdjanaises dans le nord et le sud du Haut-Karabakh et contre sa capitale, Stepanakert. Ces combats sont “les plus acharnés” depuis le cessez-le-feu de 1994, affirme le titre. “Aujourd’hui, se joue le sort de la région toute entière”, a déclaré le représentant du ministère de la Défense arménien Artsroun Ovannisian. Le président du Haut-Karabakh Araïk Aroutiounian a, quant à lui, rejoint la ligne du front, annonçant que ces combats “seront les derniers”.

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“Le tandem Erdogan – Aliev est pressé”, renchérit Lragir.am, en faisant référence au président azerbaïdjanais soutenu par son homologue turc. Un président turc devant gérer une pression diplomatique de plus en plus importante. Philip Reeker, adjoint du secrétaire d’État américain, s’est en effet rendu le 3 octobre à Ankara pour porter le message officiel de Washington qui redoute une escalade et une internationalisation du conflit. Le 5 octobre, ce sera au tour du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg de rencontrer le président turc.

“Casser l’échine de l’ennemi”

Le 3 octobre, en début d’après-midi, la porte-parole du ministère de la Défense de l’Arménie Chouchane Stépanian a assuré que “l’armée de l’autodéfense du Haut-Karabakh a stoppé l’offensive des forces armées de l’Azerbaïdjan”. Mais,

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