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Vu d’Algérie. Les propos de Macron plongent Paris et Alger dans une crise ouverte

Alger a protesté samedi 2 octobre contre une “ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures”, rappelé son ambassadeur à Paris “pour consultations” et interdit dimanche 3 octobre le survol de son territoire aux avions militaires français. L’objet de ce courroux algérien, selon le quotidien Liberté : des propos tenus par le président français Emmanuel Macron jeudi 30 septembre.

C’est une sortie médiatique pour le moins inattendue à laquelle s’est livré jeudi 30 septembre le président français, Emmanuel Macron, qui a tenu des propos tellement graves sur l’Algérie qu’ils n’ont pas laissé indifférent le gouvernement algérien. Ce dernier a, dans la journée [du 2 octobre], rappelé “pour consultations” l’ambassadeur à Paris, Mohamed-Antar Daoud.

S’exprimant devant une assistance composée de jeunes petits-enfants de pieds-noirs, de harkis, de juifs et même d’anciens membres du FLN, mais également d’un journaliste du quotidien Le Monde [Courrier International fait partie du groupe Le Monde] qui a fait un récit de cette rencontre, Emmanuel Macron a qualifié le pouvoir algérien de “système politique fatigué” qui “est fragilisé par le Hirak”. Le président français, qui s’est montré loquace à l’occasion, n’a pas mis de gants pour affirmer que “le système politico-militaire algérien s’est construit sur la rente mémorielle”.

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Emmanuel Macron s’en est pris au système politique algérien qu’il dit distinguer du reste de la société algérienne :

Je ne parle pas de la société algérienne dans ses profondeurs, mais du système politico-militaire qui s’est construit sur […] (la) rente mémorielle. On voit que le système algérien est fatigué, le Hirak l’a fragilisé.”

Dans la

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