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Vu de Beyrouth. “Il nous faut quelqu’un comme Macron pour diriger le Liban”

La rue libanaise est divisée sur les propos tenus par le président français lors de sa conférence de presse du 27 septembre sur le Liban : certains ont bien accueilli ses critiques à l’égard du Hezbollah et de la classe dirigeante, tandis que les supporters du parti chiite estiment qu’il a dépassé les limites.

À Tarik Jdidé, quartier majoritairement sunnite de Beyrouth, nombreux sont ceux qui saluent les déclarations musclées d’Emmanuel Macron, qui n’a pas ménagé dimanche [27 septembre] les politiciens libanais.

“Il nous faut quelqu’un comme le président français pour diriger ce pays. Il a raison dans tout ce qu’il a dit et il aurait dû être plus virulent”, affirme un ancien militaire de 67 ans, assis sur le trottoir avec des hommes du quartier.

“Le Hezbollah a bel et bien entravé la formation du gouvernement. D’ailleurs, il bloque tout dans le pays”, ajoute-t-il.

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Dans une conférence de presse exclusivement consacrée au Liban, le président français avait fustigé la “trahison collective” de la classe dirigeante libanaise sur la question de la formation du gouvernement, mais il s’en était pris plus particulièrement au Hezbollah.

“Le Hezbollah veut mettre la main sur le pays”

“Nous voulons que M. Macron intervienne”, renchérit Wissam Chkifi, 47 ans, un autre habitant du quartier. “Personne ne pourra faire face au Hezbollah si la communauté internationale n’intervient pas.”

“Le problème, c’est que ce parti veut mettre la main sur le pays”, dénonce ce père de quatre enfants sans emploi qui dit avoir tenté d’émigrer à plusieurs reprises.

Abdel Rahmane, un commerçant de 47 ans, se veut plus critique par rapport aux propos d’Emmanuel Macron. “Nous étions contents de voir le président français intervenir pour régler la situation. Mais il a fini par discuter avec le Hezbollah et par accepter son arsenal militaire. Que Hassan Nasrallah [le chef du Hezbollah] nous annonce tout simplement que c’est lui qui gouverne”, lance

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