Vu des États-Unis. La France contaminée par les idées venues des campus américains

Les théories d’origine américaine sur la race, le genre ou le post-colonialisme sont rejetées par une partie importante de la classe politique française. Certains craignent que la cohésion nationale soit menacée, rapporte le New York Times.

Entre l’Élysée et la presse outre-Atlantique, la controverse ne s’arrête plus : “Les idées américaines menacent-elles la cohésion française ?” s’interroge le New York Times. Le prestigieux quotidien américain revient sur une série d’observations et de déclarations entendues en France à la suite du discours d’Emmanuel Macron contre les séparatismes le 2 octobre.

Ce jour-là, le président français avait mis en garde les universités contre “certaines théories en sciences sociales totalement importées des États-Unis d’Amérique”. L’Hexagone, affirme le New York Times, se sentirait menacé par les idées progressistes américaines – notamment sur la race, le genre, le post-colonialisme”. Certains politiciens, d’éminents intellectuels et nombre de journalistes français” craignent qu’elles soient “en train de saper leur société”.

Il y a eu les déclarations de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, qui avait parlé d’un “combat à mener contre une matrice intellectuelle venue des universités américaines”, et aussi le livre de deux éminents spécialistes des sciences sociales françaises, Stéphane Beaud et Gérard Noiriel, critiquant le principe d’études raciales. La virulence des réactions antiaméricaines étonne le NYT. Il note cependant :

D’une certaine manière, c’est un combat par procuration autour de questions qui sont parmi les plus brûlantes au sein de la société française, celles notamment de l’identité nationale et du partage du pouvoir.”

Car si, dans les universités françaises,

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