Les voyages scolaires au Royaume-Uni menacés
Pour tenter de remédier à la chute du nombre de voyages scolaires au Royaume-Uni qui avait suivi le Brexit et la pandémie, Emmanuel Macron et Rishi Sunak, l’ex-Premier ministre britannique, avaient conclu en décembre dernier un accord visant à simplifier les démarches administratives pour les élèves français. Plus besoin de demander un passeport avant de traverser la Manche : une simple carte d’identité suffisait. La mesure avait permis une augmentation de 30 % des voyages scolaires vers le Royaume-Uni au cours des derniers mois, rappelle le Financial Times.
Mais l’entrée en vigueur du nouveau système d’autorisation de voyage électronique (Electronic Travel Authorisation, ETA), prévue en avril, remet tout en cause. Le processus exigera en effet que tous les visiteurs européens sans exception soient titulaires d’un passeport. Un retour en arrière qui compliquera la vie des organisateurs de voyages scolaires : pour eux, les demandes de visas et de passeports pour de courts séjours en Grande-Bretagne représentent un “cauchemar bureaucratique”.
Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, la principale association professionnelle des agences de voyages françaises, a écrit à la ministre britannique de l’Intérieur, Yvette Cooper, pour tenter de savoir dans quelles conditions l’accord conclu pourrait être maintenu. Sans obtenir de réponse jusqu’à présent, alors que les voyages prévus pour le printemps 2025 sont déjà en cours de réservation. “Plus vite nous parviendrons à clarifier la situation, moins elle aura d’impact sur le nombre de voyages scolaires en 2025”, souligne la représentante des entreprises du secteur.
Selon Edward Hisbergues, directeur de PG Trips, une importante agence de voyages scolaires britannique, le maintien de l’accord est “essentiel” pour éviter une nouvelle chute du nombre des voyages. Une enquête menée par PG Trips auprès de plus de 300 enseignants français le confirme : plus des trois quarts d’entre eux se déclarent prêts à renoncer à emmener leurs élèves outre-Manche si le dispositif est supprimé.
[...] Lire la suite sur Courrier international