Vous pourrez (presque) bientôt vous faire livrer vos repas par drone mais ce n’est pas gagné
C’est prévu pour 2021. La société Uber travaille actuellement sur son futur service de livraison de repas… Par drone. Vous pourrez donc vous faire livrer vos pizzas, burgers, salades et autres petits plaisirs par voie aérienne. Mais c’est beaucoup plus compliqué que cela n’y paraît.
Sur le papier, ça a l’air génial. Imaginez un peu. Vous pourriez vivre (pour de vrai) ce que Bruce Willis fait tous les jours dans Le Cinquième Élément : conduire un taxi volant. Oui, le but premier d’Uber est de faire voler ses véhicules en 2023 via un service baptisé Uber Air. Et pour eux, ce n’est pas de la science-fiction. Pour ceux qui ont le vertige… Déso, pas déso.
[#Aero] Uber a présenté la semaine dernière un prototype de taxi volant pour son futur service #UberAIR ! 🔝🚁 Mi-avion mi-hélicoptère et à terme autonome, celui-ci permettra d’éviter le trafic urbain. @AvgeeksFR @DavidDerognat @BrunoTrevidic @DGAC
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Mais le géant du VTC a aussi une autre ambition, celle de livrer les repas commandé sur Uber Eats par drone dès 2021. La société a même annoncé le 9 mai dernier avoir reçu l’accord du gouvernement américain pour tester le service Uber Express (ce serait le nom donné à ce gros bébé) en Californie.
Bienvenue dans le futur
Pour l’occasion, l’enseigne a élaboré son propre concept de drone à décollage et atterrissage vertical, qui répond au doux nom de eCRM-003. Ce petit engin électrique sera automatique et pourra supporter une charge de quelques kilogrammes. Il atterrira sur des “skyports” placés sur la toiture des habitations ou directement devant votre porte entre 5 et 30 minutes après votre commande. Effectivement, sur le papier, ça a l’air génial.
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Got a better look at the model the other day. #uber #uberelevate #uberair
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C’est certainement pour ça que d’autres entreprises sont sur le même créneau. Amazon a fait des tests pour livrer une pizza par drone via son programme Prime Air, Alibaba s’entraîne à livrer des repas en Chine… Sauf qu’en pratique, c’est beauuuuuucoup plus complexe. Bah oui, l’espace aérien est un tout petit peu plus difficile à gérer que le code de la route. Aux Etats-Unis, c’est la FAA (Federal Aviation Administration) qui est en charge des réglementations de l’espace aérien et donc des vols de drones. C’est là que ça se gâte.
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Trop de réglementation tue la réglementation ?
Aujourd’hui, le pilotage de drones comme un simple loisir dans son jardin est très (très) peu toléré. Ça peut être dangereux, ça fait du bruit, ça peut survoler la maison du voisin, ça pourrait être utilisé pour prendre des photos des autres terrains… Alors vous pensez bien que ce n’est pas demain la veille qu’un tel réseau de transport pourra voir le jour. Surtout que Uber Express compte se développer ailleurs qu’en Amérique : en Australie, au Brésil, en Inde, au Japon et même en France.
Au-delà de ça, le système a ses limites. Oubliez la commande de 5 buckets KFC et 5 pizzas pour la Coupe du Monde 2022, ce sera trop lourd. Et si le drone lâche accidentellement votre burger en plein vol ? Et bien, on aimerait pas être la personne qui va se le prendre en plein sur la tête. Ni le service client qui va s’arracher les cheveux avec l’assurance de la victime.
Mais au fait, si ces drones sont automatiques, personne ne va les piloter non ? Que vont devenir les livreurs à vélo, en scooter ou en voiture ? ‘Oh bah, c’est comme les caisses automatiques au supermarché, faut vivre avec son temps’, me direz-vous. Les caissières se sont-elles reconverties en ingénieurs pour réparer les machines lorsqu’elles tombent en panne ? Non, elles font la queue pour trouver un job à Pôle Emploi. Ah mais j’oubliais, ils n’auront qu’à traverser la rue.