Le suspect du meurtre de Rose, 5 ans, avait déjà été mis en examen dans une précédente affaire. La mère d'un petit garçon qui dit avoir été violé par le suspect en 2022 témoigne pour BFMTV.

Des mots forts. La mère d'un jeune plaignant témoigne au micro de BFMTV de faits supposés de viol, violence et de séquestration que son fils dit avoir subi en février 2022 de la part de l'adolescent de 15 ans, mis en examen dans l'affaire de la mort de la petite Rose, 5 ans, dans les Vosges.

"Il a voulu les brûler", accuse-t-elle à notre micro.

La mère a déposé une plainte en 2022 au nom de son fils. Le suspect de 15 ans a été mis en examen pour viol sur mineur dans cette affaire. Les faits supposés concernent deux garçons de 10 et 11 ans, selon le procureur de la République d'Épinal.

Attachés à un arbre dans une forêt

"Ils étaient dehors en train de jouer, comme tous les enfants. (Le suspect) les a appelés, leur a dit de venir pour leur montrer quelque chose", raconte-t-elle.

Les deux garçons sont ainsi entraînés dans une forêt proche de Rambervillers, sans savoir qu'ils tombent dans un guet-apens.

"Il les a attachés avec du scotch. (...) Avec son briquet, il a voulu allumer les feuilles pour qu'ils brûlent", poursuit la mère.

Les deux garçons sont alors agressés par le suspect. Mais un jeune observe la scène de loin et intervient. "Un autre enfant (les) a sauvés, du coup, ils ont réussi à s'échapper", salue-t-elle. "(Sans lui), il y aurait peut-être eu deux morts en plus", souffle-t-elle.

Une plainte déposée

De retour chez lui, le jeune garçon raconte la scène à sa mère. Elle assure l'avoir cru tout de suite et avoir "directement" prévenu la gendarmerie locale.

"J'ai déposé plainte et depuis, je n'ai plus de nouvelles", déplore-t-elle.

La mère de famille reconnaît cependant ne pas avoir cherché à en avoir non plus. "Ça me brisait le cœur", explique-t-elle.

Une information judiciaire est ouverte et l'adolescent est mis en examen. Il est placé en centre éducatif fermé en février 2022 et y bénéficie d'un suivi scolaire et psychiatrique. Il y reste un an, soit la durée maximale autorisée, et est ensuite remis en liberté.

Retour du suspect à Rambervillers

En février dernier, le jeune garçon fait donc son retour au domicile familial à Rambervillers, où il est placé. Une surprise pour la mère du jeune plaignant.

"J'étais choquée, je l'ai vu dehors à Rambervillers en train de faire du vélo", se souvient-elle, assurant ne pas avoir été prévenu de son retour dans la ville.

"La moindre des choses serait que les familles soient au courant (...). C'était un enfant qui était dangereux", estime-t-elle.

Mis en examen dans l'affaire de la petite Rose, le suspect a été placé jeudi en détention provisoire. Durant sa garde à vue, il a "fait usage de son droit au silence", selon le procureur.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Fillette tuée dans les Vosges: la mère d'un jeune plaignant qui dit avoir été agressé par le suspect témoigne