Vosges : ce que l’on sait de l’affaire de maltraitance d’un enfant de 4 ans dans un centre aéré d’Épinal

Dans les Vosges, en guise de punition, le petit garçon a été attaché avec du ruban adhésif à une chaise par une encadrante de centre aéré. Son père envisage de porter plainte.

FAITS-DIVERS - Une punition inimaginable. Alors que ses parents l’avaient confié au centre de loisirs de la 40 Semaine, à Épinal, dans les Vosges, un petit garçon de quatre ans a été traumatisé par une encadrante. Après une pause du midi agitée, le jeudi 4 janvier, cette dernière a d’abord menacé de l’attacher à une chaise avec du ruban adhésif, avant d’exécuter cette sanction d’un autre temps devant tous les autres enfants.

Interviewé par RMC ce mercredi 10 janvier, le père du petit garçon explique envisager de porter plainte contre la responsable. Sidéré par les faits, Steven rappelle qu’il est « choquant pour un enfant de 4 ans de subir cela devant tous les autres enfants ». Selon ses dires, aucun des animateurs présents n’a réagi ou arrêté leur collègue, alors que l’enfant était en pleurs.

"Maman, tu m’attaches pas hein"

Comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo ci-dessous, le père de l’enfant confie que son fils a été très marqué par la punition, et envisage de le faire consulter un psychologue. « Le lendemain, on est allés manger au restaurant, il m’a regardé et il m’a dit : ‘papa tu ne me scotches pas’. Et même lundi matin, il avait mal au ventre, il ne voulait pas aller à l’école, car il avait peur qu’on le scotche », confie-t-il.

  

Même récit dans les colonnes du journal local Vosges Matin, qui raconte que le petit garçon aurait eu peur que sa mère l’entrave au moment du dîner. « Maman, tu m’attaches pas hein », aurait déclaré l’enfant, selon des propos rapportés par son père.

La sanction n’a pas encore été établie

Une procédure disciplinaire a été engagée contre l’agente, et Philippe Guibert, le directeur général des services adjoint de la mairie d’Épinal promet une sanction « proportionnée » à ce qu’il s’est passé. Cet épisode est « intolérable, inadmissible, et en même temps incompréhensible, de la part de cet agent, qui est normalement un très bon agent. Elle a reconnu, effectivement, qu’elle avait craqué », a-t-il expliqué, au micro de RMC.

De son côté, le maire d’Épinal, Patrick Nardin, qualifie les faits de « faute professionnelle » auprès de Vosges Matin. « Cela n’est pas acceptable, si nous laissons passer ça quelle est la prochaine étape ? », s’interroge l’élu. Ce dernier, accompagné du responsable du centre aéré a appelé les parents du garçon dès le lendemain des faits pour présenter des excuses. « Ça m’a rassuré, cela veut dire que mon fils a dit la vérité mais, en même temps, je suis en colère car cela a donc vraiment eu lieu », a réagi Steven.

Le père de famille, lui, doit rencontrer en personne le maire et la direction du centre et des services à la Maison des sports et de la jeunesse d’Épinal ce vendredi. Il attend des explications, et assure avoir déjà pris attache avec un avocat.

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