Les vols chinois en mer de Chine font des vagues

L'équipage féminin d'un des deux vols d'essais sur Fiery Cross, le 6 janvier.

Huit jours après l'atterrissage d'avions civils sur un îlot stratégique, le Vietnam et les Philippines protestent toujours contre la stratégie expansionniste chinoise.

Après le Vietnam et les Etats-Unis, les Philippines ont protesté à leur tour mercredi, une semaine après les premiers atterrissages civils menés par la Chine sur l’archipel des Spratleys, en mer de Chine méridionale. Manille qualifie ces vols de «provocateurs» et dénonce la «violation d’un code informel». Dans un nouvel épisode d’un bras de fer diplomatique qui dure depuis huit jours, le Vietnam a de son côté rejeté «les déclarations erronées» de Pékin.

Depuis 2013, Pékin cherche à asseoir sa souveraineté sur la mer de Chine au prix de travaux colossaux menés dans les archipels des Spratleys et des Paracels. Ces îlots, quasiment inhabités, sont situés au cœur des routes commerciales d’Asie, et objets de querelles entre pays voisins depuis des siècles.

A relire : Pékin blinde ses îlots en mer de Chine et «La Chine voudrait que l’ensemble de la région passe sous sa souveraineté»

La semaine dernière, les médias chinois annonçaient l’atterrissage réussi de deux avions sur la piste de 3 km construite sur le récif de Fiery Cross, dans les Spratleys, à environ 1 000 kilomètres de l’île chinoise de Hainan, suivi d’un nouveau vol samedi. Le Vietnam, qui revendique lui aussi l’îlot, a immédiatement protesté, arguant que ces vols menés à l’improviste, sans communiquer de plan de vol et sans entrer en communication avec le centre vietnamien de contrôle aérien, menacent la sécurité aérienne. Pékin s’était contenté de répondre que ces vols prouvaient «la capacité de l’aéroport à accueillir de gros porteurs civils», ajoutant que cet aéroport servirait à transporter du matériel, du personnel et de l’aide médicale, et qu’il n’avait pas à informer les autorités vietnamiennes des «activités de l’aviation d’Etat».

Le récif de Fiery Cross, dans l’archipel des Spratleys (Nansha, en chinois), vu par satellite avant (...)

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