Volkswagen accusé d'esclavage au Brésil dans les années 70 et 80
Au Brésil, une très sombre page de l'histoire de Volkswagen est en train de refaire surface. Le constructeur doit faire face à une action en justice dans le pays, dans une affaire parlant de mépris des Droits de l'Homme, d'esclavage, et même de viols.
Rafael Garcia, le procureur en charge de l'affaire dans le pays, dépeint une image effroyable des conditions de travail que devaient affronter les "employés" d'une ferme gérée par Volkswagen au Brésil.
"Les travailleurs qui tentaient de s'échapper étaient battus, attachés à des arbres, et laissés pour compte pendant des jours (...). Ceux qui essayaient de fuir dans la forêt ne sont jamais revenus. Il y avaient des rumeurs qu'ils ont simplement été tués. Les travailleurs étaient systématiquement abusés physiquement".
Une forme d'esclavage moderne, des maltraitances, des viols...
Le procès montre que la ferme en question, gérée pendant la période de la dictature brésilienne (1964-1985), attirait des travailleurs avec la promesse de salaires reluisants. Mais ils étaient ensuite forcés de couper, dans des conditions inhumaines, de déblayer la forêt pour préparer l'arrivée de la ferme de Volkswagen.
L'affaire a émergé après le témoignage d'un prêtre, et a pris trois ans avant d'arriver à cette phase de procès. Il faut dire que les accusations sont particulièrement lourdes. D'après Rafael Garcia, les travailleurs étaient maintenus dans un système d'esclavage, étant forcés de s'endetter pour acheter de la nourriture. Certains seraient morts de malaria, sans aucune attention médicale. Un témoignage particulièrement violent fait état du kidnapping puis du viol de la femme d'un travailleur qui avait tenté de...Lire la suite sur Autoplus