Voitures électriques, vers une guerre des prix inéluctable
2025 pourrait être une année charnière pour la voiture électrique pour plus d’une raison. Au-delà de nouveaux modèles attendus qui devraient relancer l’attention du public, c’est surtout une année de tension qui s’annonce pour les constructeurs automobiles. Mais pour une fois, le client final pourrait bien en tirer quelques bénéfices, avec des prix revus à la baisse.
Dans le contexte actuel, personne ne pourrait affirmer avoir toutes les cartes en main pour prédire l’avenir du marché automobile. L’exercice est plutôt périlleux. Néanmoins, quelques évidences commencent à émerger des discussions échangées avec des professionnels du milieu.
Il va falloir vendre des VE par cargos entiers
À moins que les règles du jeu changent d’ici à la fin de l’année, les constructeurs traditionnels vont être confrontés à un défi de taille en 2025 : respecter le nouveau seuil d’émission de CO2 exigé par l’Europe. Maintenant que les constructeurs ont (plus ou moins) réussi à s’approcher du seuil de 95 g/km, celui-ci va être abaissé à 81 g/km dès l’année prochaine. En dehors des constructeurs qui ne font que des motorisations électrifiées, cette nouvelle étape de la réglementation CAFE va être extrêmement difficile à tenir.
Plusieurs modèles du groupe VW ont déjà baissé leur prix, mais il va en falloir plus // Source : Volkswagen
Beaucoup de constructeurs historiques vont devoir multiplier expressément les ventes de voitures électriques. Théoriquement, il leur faudrait vendre au minimum l’équivalent d’une voiture électrique pour trois modèles thermiques (ou hybride simple) pour espérer échapper aux amendes astronomiques.
Crédits photos de l'image de une : Une partie de la gamme électrique Stellantis // Source : Stellantis - stephane sby balmy