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Voiture de police brûlée à Paris : la détention interminable d'Antonin Bernanos

A Paris, le 18 mai 2016.

L'étudiant de 22 ans a été interpellé en mai 2016, sur la foi du témoignage d'un policier. Il clame son innocence depuis sa prison. La Ligue des droits de l'homme et sa famille réclament sa libération.

Pour les parents d’Antonin Bernanos, l’attente est longue. Cela fait dix mois que leur fils est placé en détention provisoire dans le cadre de l’affaire de la voiture de police incendiée, quai de Valmy à Paris (Xe arrondissement), en mai. Pour la troisième fois, le parquet de Paris a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention d’un placement sous contrôle judiciaire, dans l’attente d’un éventuel procès de l’étudiant en sociologie de 22 ans. Ce mardi, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris se prononcera donc à nouveau pour décider d’une remise en liberté ou d’un maintien en détention. «Tout se déroule de manière mécanique depuis le départ. On sent bien cette volonté d’enfermer Antonin jusqu’au procès. La détention provisoire devient, de fait, une peine par anticipation», a estimé Yves Bernanos, le père du jeune homme, lors d’une conférence de presse organisée lundi à Paris par la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Le 18 mai, des syndicats policiers manifestent place de la République contre «la haine antiflic». Là où se déroule en même temps le mouvement Nuit debout, dont une partie des débats tournent autour des violences policières. Un cortège opposé à ce rassemblement se constitue à proximité et défile sans autorisation. Sur le quai de Valmy, une voiture de police, avec deux agents à bord, croise la route de ce cortège sauvage. Le véhicule est rapidement prise pour cible par plusieurs personnes, alors que les policiers se trouvent encore à l’intérieur. La vitre arrière est cassée, un fumigène allumé et jeté dans l’habitacle. Tout de suite, les policiers quittent leur véhicule. L’un des deux est agressé par un manifestant avec une tige en métal. Légèrement blessé, il parvient à se défendre à mains nues. Les deux agents, (...)

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