"Quand je vois les saisons qu'il fait": Deschamps regrette le "manque de reconnaissance" pour la carrière de Griezmann
Près de dix ans après l’avoir lancé sous le maillot bleu, Didier Deschamps continue de s’appuyer sur Antoine Griezmann. Depuis ses débuts remarqués lors d’un amical face aux Pays-Bas (en février 2014), l’attaquant de l’Atlético de Madrid est devenu un véritable taulier de l’équipe de France. Vainqueur de la Coupe du monde 2018, finaliste de l’édition 2022 et de l’Euro 2016, le natif de Mâcon a participé à plusieurs épopées inoubliables. En étant à chaque fois au rendez-vous. A 32 ans, il compte 124 sélections (44 buts), ce qui fait de lui le quatrième plus capé de l’histoire des Bleus, derrière Hugo Lloris (145), Lilian Thuram (142) et Olivier Giroud (127).
A l’heure de débuter le dernier rassemblement de l’année, pour préparer la réception de Gibraltar (samedi à 20h45) et un déplacement en Grèce (le 21 novembre) en éliminatoires de l’Euro 2024, Deschamps lui a rendu hommage ce lundi à Clairefontaine. En estimant que les performances de Grizou n’étaient pas reconnues à leur juste valeur. "Je pense qu’il n’est pas à la recherche du fait qu’on parle de lui régulièrement. Oui, ça y est fait. Lorsque des joueurs français sont à l’étranger, il y a toujours un rapport différent avec le public français. Vous aussi, les médias, vous êtes peut-être plus centrés sur la Ligue 1 que sur les championnats étrangers. Mais ça fait depuis un bon moment (qu’il est performant)", a déclaré DD.
"Je ne dis pas que Modric ne le méritait pas…"
Depuis le début de la saison, Antoine Griezmann enchaîne les prestations séduisantes avec l’Atlético, où il est sous contrat jusqu’en 2026 (12 buts et 1 passe décisive en 16 apparitions, toutes compétitions confondues). Un rendement à l’image de sa brillante carrière, qu’aucun titre individuel n’est venu récompenser. "Je pense, et je lui ai déjà dit, que s’il s’était peut-être ouvert un peu plus à travers sa communication, ça aurait pu, a soufflé Deschamps. Mais il n’en a peut-être pas envie. Il n’a peut-être pas besoin de ça et ce qui compte pour lui c’est le terrain. Mais quand je vois les saisons qu'il fait..."
Deux fois troisième du Ballon d’or, le gaucher formé à la Real Sociedad s’est approché de la récompense suprême en 2016 et 2018. Mais il a été devancé par Cristiano Ronaldo puis Luka Modric. "Vous n’allez pas me faire rentrer dans des classements du Ballon d’or, a répondu en souriant le sélectionneur français. En 2018, je ne veux pas dire que Modric ne le méritait pas, mais Antoine, avec la saison qu’il avait faite, en ayant le titre mondial au bout, il aurait pu. Bon, ça n’a pas été le cas, mais ça ne l’empêche pas de bien dormir et de bien le vivre. Ça arrive. Il n’est pas sous-coté, mais il manque peut-être de reconnaissance par rapport à tout ce qu'il fait.."