Publicité

Y voir plus clair dans la «clause Molière»

Lors des travaux sur la ligne du RER C, à Paris, en juillet.

Derrière cette volonté d'imposer aux entreprises de BTP d'avoir des ouvriers maîtrisant le français pour répondre aux marchés publics, les régions Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes n'ont pas que des préoccupations linguistiques.

Les marchés publics peuvent-ils contenir une «clause imposant l’usage du français» ? Depuis un mois, de nombreux élus locaux de droite défendent sur la place publique ce qu’ils appellent «la clause Molière» et qu’ils entendent bien appliquer à leurs appels d’offres de bâtiment. Myriam El Khomri, la ministre du Travail, a dénoncé «une manœuvre politique grossière» et promis, la semaine dernière, qu’une prochaine circulaire remettra les points sur les i.

Comme le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, mais aussi Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon ou Laurent Berger (CFDT), la ministre estime que la «clause Molière» n’est que le faux nez d’une préférence nationale qui ne dit pas son nom. Ses partisans évoquent des questions de sécurité mais la loi travail rend obligatoire la traduction des consignes dans les langues des chantiers sur place. Et la présence d’interprètes est monnaie courante. Sans compter le constat que font tous les architectes et qu’exprime par exemple Yves Lion : «S’il n’y avait que des mecs qui parlent le français sur les chantiers, il n’y aurait pas de chantiers.»

A lire aussi :«Parler français ? Il n’y a pas de Français sur les chantiers»

«Réclame»

En attendant, entre les militants du français obligatoire comme Vincent You, maire adjoint LR d’Angoulême, qui revendique d’avoir «inventé» la clause, et Pascal Coste, président LR du conseil départemental de la Corrèze, qui explique au Populaire qu’il l’applique «de manière tacite» mais n’en «fait pas la réclame», on trouve quelques poids lourds bien décidés à en découdre. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, et son homologue de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, sont déterminés à imposer ce critère aux entreprises.

L’un comme l’autre (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Wall Street termine sans direction après le retrait de la loi sur la santé
Les conditions mises à la fermeture de Fessenheim satisfaites
Chômage: baisse en demi-teinte en février
France Télés : rencontre de l’autre côté de l’écran
Les déchets du centre Stocamine resteront presque tous sous terre