La vogue des courses de l’extrême

Le Marathon des sables (“La course à pied la plus difficile sur la planète”, 250 km en six jours à travers le Sahara en autosuffisance alimentaire), La Diagonale des fous (170 km et 10 000 m de dénivelé positif à travers la forêt, les montagnes escarpées, les rivières et les ravins de la Réunion), le Badwater 135 (un ultramarathon de 217 km sur quarante-huit heures qui traverse trois chaînes montagneuses dans la vallée de la Mort, en Californie), le Trail de l’Arctique (“La course glaciale la plus difficile du monde”, courue en février à Whitehorse, au Canada, sur des distances allant de 160 à 692 km), le Tor des glaciers (450 km avec 32 000 m de dénivelé positif dans les Alpes), le Big Dog’s Backyard Ultra, dans le Tennessee (courir des boucles de 6,7 km en moins d’une heure, le dernier encore debout l’emportant : en 2023, Harvey Lewis a effectué 108 tours, soit 724 km en 4,5 jours). Voici quelques-unes des “25 épreuves extrêmes d’endurance parmi les plus folles du monde”, sélectionnées par Le Journal de Montréal. Ils sont tous toujours plus nombreux à s’aligner au départ de ces courses aux distances et obstacles inimaginables.

Cet article a été publié dans le dossier de notre numéro d’été 2024 : “Pourquoi court-on ?”.
Cet article a été publié dans le dossier de notre numéro d’été 2024 : “Pourquoi court-on ?”.

“Alors qu’autrefois il n’y avait que quelques aventuriers timbrés pour repousser ainsi leurs limites, aujourd’hui, les sportifs amateurs se tournent eux aussi vers ces exploits d’ultra-endurance”, constate The Guardian. “Mais pourquoi donc ?” “Les défis physiques de ce genre ont des caractéristiques qui leur sont propres, répond le Dʳ Carla Meijen, psychologue du sport et professeure à l’université d’Amsterdam, ils génèrent à la fois des endorphines et le sentiment d’être plus en forme et de progresser.”

“Tester les limites du corps et de l’esprit”

Mais aussi de la souffrance, élément clé parmi les différentes explications. “Le principe est de pousser les participants à aller jusqu’au bout de la douleur, un objectif qui peut être inexplicable pour certains”, souligne le journal britannique, qui a interrogé Robbie Britton, recordman avec, 277 km, de la plus longue distance parcourue en vingt-quatre heures. Il “ne sait que trop ce qu’est la douleur, qui fait partie pour lui du plaisir” :

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