Vladimir Poutine a réponse à tout

Vladimir Poutine le 10 octobre à Sotchi.

A l'occasion de la «Ligne directe» annuelle, à la télévision, le président russe a répondu en direct pendant pendant près de quatre heures aux questions des citoyens... aussi attendues que ses réactions.

Le rendez-vous annuel de Vladimir Poutine avec le peuple est un rituel incontournable de la vie publique russe. Durant plusieurs heures le Président répond aux questions des citoyens ordinaires et de quelques célébrités. S’il s’agit d’un véritable direct retransmis par les principales chaînes de télévision, les questions ont évidemment été triées sur le volet (parmi 3 millions de coups de fil, de textos et de messages vidéo), savamment agencées pour rythmer l’événement, en alternant les préoccupations quotidiennes des ouvriers avec les aspirations idéalistes des étudiants, la récitation rébarbative de chiffres sur l’économie et les bons mots, les questions qui fâchent et les déclarations d’amour… Bien entendu, Poutine a réponse à tout, il n’est jamais pris au dépourvu, et même son embarras face à certaines interpellations paraît feint. Comme chaque année, les questions sont, de manière générale, aussi attendues que les réponses.

Le tout forme un ensemble équilibré, dont émane un sens de pérennité. Ce n’est pas un hasard si cette Ligne directe a été surnommée «séance de thérapie collective» par les chroniqueurs russes. «Ce qu’il faut montrer par-dessus tout au téléspectateur, c’est le rôle stabilisant, équilibrant du chef de l’Etat. […] Le sens même de l’événement est de transmettre la seule bonne nouvelle : il n’y a pas de nouvelles», résume dans un billet la politologue Ekaterina Schulmann. Peut-être même que Poutine a fait trop de zèle cette année, côté incarnation de la tranquillité : il avait l’air de s’ennuyer beaucoup plus que d’habitude.

Il faut dire que l’exercice a atteint certaines limites, dans un pays qui s’enlise dans la récession économique, quand il devient de plus en difficile de rassurer une population qui en sent les effets au quotidien. «Qui (...)

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