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Vladimir Poutine promet de ne pas limiter l'accès à internet

Vladimir Poutine a promis mercredi de ne pas limiter l'accès à internet mais a jugé nécessaire de réagir face aux piratages informatiques qui se multiplient selon lui depuis le début de la crise ukrainienne. /Photo prise le 1er octobre 2014/REUTERS/Mikhail Klimentyev/RIA Novosti/Kremlin

MOSCOU (Reuters) - Vladimir Poutine a promis mercredi de ne pas limiter l'accès à internet mais a jugé nécessaire de réagir face aux piratages informatiques qui se multiplient selon lui depuis le début de la crise ukrainienne. Le président russe cherchait ainsi à couper court aux rumeurs annonçant des restrictions de l'usage du réseau, qu'il qualifie de "projet de la CIA" et qui permet notamment à ses opposants de s'organiser. "Nous n'avons pas l'intention de limiter l'accès à internet, ni de contrôler totalement ou de nationaliser internet. Nous ne l'envisageons même pas", a-t-il assuré, lors d'une réunion de son Conseil de sécurité. "La liberté de la presse, le droit de recevoir et de diffuser l'information sont des principes fondamentaux pour un Etat et une société démocratiques. Ils doivent être scrupuleusement respectés", a poursuivi le chef de l'Etat. Vladimir Poutine se montre particulièrement méfiant à l'égard d'internet depuis le grand mouvement de contestation dont il a fait l'objet au cours de l'hiver 2011-2012. Selon ses détracteurs, une nouvelle législation a permis au Kremlin de faire disparaître les sites d'opposants et d'élargir la marge de manoeuvre des services de sécurité sur le réseau. Concernant le piratage, le président a donc fait état d'une recrudescence des actes malveillants au cours des six derniers mois. "Et leur intensité dépend directement de la situation internationale", a-t-il souligné, évoquant la crise ukrainienne et les tensions avec les puissances occidentales. "Nous devons améliorer considérablement le réseau national de télécommunications et les pôles d'information, en particulier celles qui sont utilisées par les instances gouvernementales", a ajouté Vladimir Poutine. (Alexei Anishchuk, Jean-Philippe Lefief pour le service français)