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Vladimir Poutine: “l’OTAN veut nous entraîner vers une course aux armements”

Seul sur scène, face aux aux ambassadeurs russes réunis à Moscou, c’est un Vladimir Poutine conquérant au discours musclé qui est apparu. Dans sa ligne de mire, l’OTAN. Il accuse l’organisation de provocation dans la zone d’influence historique de la Russie…notamment via des manoeuvres militaires à ses frontières en Pologne et dans les pays Baltes. “Nous ne nous laisserons pas entraîner dans cette frénésie militariste alors que, eux, semblent justement chercher à nous entraîner dans une course aux armements coûteuse et sans perspective, pour nous distraire de nos missions principales de développement économique”, a déclaré, droit dans ses bottes, le président russe. Des accusations qui emergent alors que la guerre en ukraine empoissonne les relations entre l’Union européenne et la Russie depuis 2014 et le vote de sanctions économiques par Bruxelles suite à l’annexion de la Crimée. Plus au sud le rapprochement avec Ankara semble être par contre acté, sept mois après qu’un avion militaire russe a été abattu par la Turquie au dessus de la frontière turco-syrienne. “Un coup dans le dos” s‘était alors emporté Vladimir Poutine. Jeudi, le ton a résolument changé: “Ankara a présenté des excuses pour le crash du bombardier russe. Nous le prenons en compte et souhaitons prendre des mesures pour reprendre la coopération bilatérale”. Vladimir Poutine achève son petit tour d’horizon de l’actualité internationale par le Brexit. “Un traumatisme qui sera resenti pendant très longtemps” , selon lui. La Russie va suivre de près les négociations entre le Royaume-Uni et l’UE a-t-il précisé. Plein d’ironie, le président russe a déclaré vouloir voir comment l’Europe appliquera alors ses “grands” principes démocratiques. La semaine dernière, Vladimir Poutine avait estimé que le vote sur le Brexit était dû à “l’attitude présomptueuse et superficielle” du gouvernement britannique. Les relations entre la Grande-Bretagne et la Russie ne sont plus au beau fixe depuis quelques années, notamment en raison d’affaires d’espionnage, mais aussi de l’enquête sur la mort à Londres en 2006 de l’ex-agent du FSB (services secrets russes) Alexandre Litvinenko. Londres est également l’un des plus fervents défenseurs des sanctions occidentales décrétées en 2014.