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Vladimir Poutine conciliant envers l'Occident, et Trump

Vladimir Poutine s'est montré conciliant envers l'Occident, et en particulier les Etats-Unis, lors de son traditionnel message à la nation, jeudi, affirmant que la Russie recherchait des amis, pas des ennemis. /Photo prise le 1er decembre 2016/REUTERS/Maxim Shemetov

MOSCOU (Reuters) - Vladimir Poutine s'est montré conciliant envers l'Occident, et en particulier les Etats-Unis, lors de son traditionnel message à la nation, jeudi, affirmant que la Russie recherchait des amis, pas des ennemis. Le président russe a maintes fois par le passé utilisé cette allocution annuelle pour dénoncer les actions menées par les pays occidentaux dans le monde. Pas cette fois, où la modération dans ses propos était de mise, notamment à l'adresse du président élu des Etats-Unis, Donald Trump. "Nous ne voulons pas de confrontation avec quiconque", a-t-il dit dans ce discours prononcé au Kremlin devant un parterre de dignitaires. "Nous n'en avons pas besoin. Nous ne cherchons pas à nous faire des ennemis, nous ne l'avons jamais fait. Nous avons besoin d'amis". S'adressant à l'équipe de Donald Trump, qui entrera à la Maison blanche le 20 janvier, le président russe a ajouté que Moscou était "prêt à coopérer avec la nouvelle administration américaine". Mais toute coopération russo-américaine doit être "mutuellement bénéfique et équilibrée", a-t-il ajouté. "Nous avons en commun la responsabilité d'assurer la sécurité dans le monde", a poursuivi Vladimir Poutine, avant d'émettre le voeu de s'entendre avec Washington dans la lutte contre le terrorisme. Il s'agissait là sans doute d'une allusion à la situation en Syrie, où le régime de Damas, que la Russie soutient militairement, appelle "terroristes" les insurgés en lutte contre lui, notamment dans la grande ville du Nord, Alep. En dépit de la relative modération de ses propos, par rapport aux années précédentes, le maître du Kremlin a insisté sans ambiguïté sur le fait que la Russie continuerait à défendre ardemment ses intérêts. L'ingérence de Moscou dans les affaires d'autres pays relève du "mythe", a-t-il dit. "Nous continuerons à bâtir notre avenir sans l'avis de qui que ce soit". Le président russe a consacré une large part de son discours à la situation intérieure. Estimant que le pire de la crise économique était désormais passé, il a déclaré qu'il fallait maintenant se consacrer à élever le niveau de vie des Russes et améliorer l'éducation et la santé. Il a dit s'attendre à un recul de l'inflation en 2017. La prochaine élection présidentielle est prévue en 2018. Vladimir Poutine n'a pas dit s'il briguerait un nouveau mandat mais sa candidature semble à l'heure actuelle ne faire aucun doute. (Katia Goloubkova et Denis Pintchouk, Gilles Trequesser pour le service français)