Vladimir Poutine acte la sortie de la Russie du Traité d’interdiction des essais nucléaires
Une signature qui fait craindre une reprise de la course aux armes de destruction massive. Début octobre, le Kremlin avait déclaré envisager de révoquer le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), soulignant que les États-Unis n’ont jamais ratifié le texte. Près de deux semaines plus tard, les députés russes avaient approuvé en première lecture la révocation du TICEN, lors d’un vote à la Douma. Ne restait donc plus que la signature du président russe pour entériner la sortie de l’accord.
À lire aussi Russie : ce que l'on sait de la visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Vladimir Poutine
C’est désormais chose faite. Ce jeudi, Vladimir Poutine a signé cette loi, actant définitivement la révocation de la ratification du traité visant à lutter contre la prolifération nucléaire, rapporte Le Parisien. Ouvert à la signature en 1996, le TICEN n’est pourtant jamais rentré en vigueur car seuls la France, le Royaume-Uni et la Russie l’avaient ratifié. « Depuis 23 ans, nous attendons que les États-Unis ratifient ce traité », avait déclaré le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, avant le vote, fustigeant « l’attitude irresponsable » de Washington « sur les questions de sécurité mondiale ».
Des exercices impliquant des tirs de missiles balistiques
Alors que la Russie et les États-Unis détiennent à eux deux près de 90 % des armes nucléaires existantes, Vladimir Poutine a plusieurs fois évoqué la possibilité d’y avoir recours en cas d’embrase...