Vivre au Canada : entre rêve et réalité

Une rue de Toronto, au Canada.

“Lorsque mon conjoint s’est vu offrir un emploi à Toronto il y a treize ans, nous avions eu l’impression d’avoir gagné à la loterie”, relate Lygia Navarro dans un récit publié sur le site américain Business Insider. Le couple arrivait au Canada en provenance du Midwest, explique-t-elle, “où les gens nous dévisageaient comme s’ils n’avaient jamais vu un couple multiracial auparavant”. La métropole canadienne, où l’on pouvait marcher et prendre les transports en commun, nous semblait être une version plus petite et plus propre de New York, se réjouit-elle.

Questions d’argent

En tant qu’ancienne employée dans la santé en Californie, elle dit avoir vu comment les dettes médicales pouvaient “acculer les gens à la ruine”. Lygia Navarro dit ne plus pouvoir se passer désormais d’un système de santé public “socialisé” [qui fournit aux résidents un large éventail de services médicaux]. Elle note toutefois que “les gens doivent généralement payer de leur poche les ordonnances, les soins de santé mentale, les soins dentaires et ophtalmologiques”.

Voyager au Canada peut aussi être plus cher qu’aux États-Unis, concède-t-elle, mais leurs voyages dans les forêts de l’Ontario, les montagnes des Laurentides, au Québec, ou encore dans le territoire du Yukon pour y observer grizzlys, ours, lynx ou élans font de la nature canadienne “l’un de nos aspects préférés de la vie ici”.

Racisme

S’il apprécie la diversité multiculturelle de Toronto, le couple dit avoir été confronté au racisme. “Mon partenaire afro-latino déplore souvent le racisme dont il a été victime au Canada, plus préjudiciable que celui dont il a été victime aux États-Unis”, explique Lygia Navarro, ce qui l’a rapproché des communautés PANDC, soit des personnes autochtones, noires et de couleur.

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“En fin de compte, c’est une question d’équilibre”, philosophe Mme Navarro, qui juge que le Canada “est loin d’être parfait”. Malgré les coûts “astronomiques” du logement, celle qui souhaite un jour devenir citoyenne canadienne conclut que pour des questions de santé et de sécurité, elle juge “inimaginable” de vivre à nouveau aux États-Unis.

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