Vivendi se tourne vers des acteurs industriels pour Universal, selon Bloomberg

(Reuters) - Vivendi se tourne désormais plutôt vers des acteurs industriels pour céder une participation dans sa filiale Universal Music Group (UMG) alors que certains fonds d'investissement rechignent à se porter candidats face au prix réclamé pour le numéro un mondial de la musique enregistrée et à la lenteur de la procédure, rapporte Bloomberg, citant des personnes proches du dossier.

Neuf mois après avoir annoncé en juillet 2018 le projet de céder jusqu'à 50% d'Universal, "joyaux" du groupe, Vivendi a déclaré le mois dernier, sans plus de précisions, que les préparatifs se poursuivaient et que le processus de sélection des banques partenaires et des conseils se terminerait "prochainement".

Reuters a rapporté en février que le fonds américain spécialisé dans les rachats d'entreprise KKR et le chinois Tencent Music Entertainment étudiaient des offres rivales portant possiblement sur la moitié du capital d'Universal.

D'après Bloomberg, Vivendi a discuté avec des entreprises, dont Tencent, au sujet d'un investissement minoritaire permettant à Universal de se développer à l'international, notamment en Chine. Une transaction avec le groupe chinois, numéro un de la musique en ligne dans son pays, pourrait toutefois créer des difficultés aux Etats-Unis, principal marché de la maison de disques, en raison des tensions commerciales sino-américaines, a dit une source de Bloomberg.

Certains acquéreurs potentiels ont été refroidis par la valorisation minimale recherchée par Vivendi, soit 25 à 30 milliards d'euros, selon Bloomberg.

La lenteur de la procédure a aussi découragé des fonds de capital investissement et des fonds souverains, qui avaient pourtant engagé des conseils en vue d'une offre potentielle et ont désormais refermé le dossier en attendant que Vivendi lance effectivement la procédure de vente, ajoute Bloomberg.

(Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)