Vivement lundi: la rentrée, ou le moment de l'année où l'on prend le plus conscience de l'âge que l'on a
Je tiens à présenter mes excuses à celles et ceux qui ont encore l'esprit dans le monoï et la recherche du parfait endroit sur la plage pour étaler sa serviette, car à la seconde même où j'ai commencé à écrire cette chronique, le ciel s'est assombri sur Paris, et les premières gouttes de pluie sont venues napper un macadam chauffé comme un rôti tout l'été.
Ouais, j'ai lu La Poésie pour les nuls dans le train l'autre jour. Je l'ai trouvé par terre, ça appartenait à un certain «EM».
Bref, à peine me suis-je dit que j'allais vous parler de la rentrée, que Septembre a toqué à la porte. Impossible de ne pas reconnaître Septembre, car c'est le seul mois de l'année qui sent l'odeur de la copie double petit format grands carreaux et celle du protège-cahier 18x24 à double rabat de la couleur de son choix sauf le rouge. Là où Octobre sent juste comme feue la moustache de Francis Cabrel.
La rentrée est donc là, pas de trêve paralympique négociable, inutile de ressortir Christine and the nom qui change tout le temps pour gagner du rab; pas possible non plus de faire comme le chef de l'État et de remettre au lendemain du lendemain du lendemain du lendemain.
La rentrée, c'est le moment de l'année où l'on prend le plus conscience de l'âge que l'on a, et l'âge vers lequel on glisse.
Petit, la rentrée est un moment où on s'émerveille sur les boîtes de crayons de couleur tout neufs, tout bien alignés, brillants de ne pas avoir été tripotés par des mains pleines de doigts ou mâchouillés par des bouches pleines de dents. Je parle bien sûr pour les enfants qui ont un toit stable, et pas pour le nombre d'entre eux, en hausse, pour qui la plus grande angoisse de cette rentrée ne sera pas la maîtrise du subjonctif passé, mais de ne pas se retrouver à dormir dans une voiture, ou tout simplement dans la rue.
Pendant ce temps, un patron d'entreprise écocide où on n'ira plus par hasard, dont la…