Comment les vitraux des églises sont-ils fabriqués ?

Des vitraux de l’église Notre-Dame de Paris à ceux de la cathédrale de Chartres, en passant par les petites chapelles de campagne, les historiens de l’art ont matière à travailler pour raconter l’histoire de cet art venu du Moyen Âge. Le vitrail est remarquable par sa grandeur d’exécution et par la minutie qui y est apportée. D’abord pensé pour raconter la manifestation de Dieu et de ses saints aux populations illettrées, il amène dans les églises une atmosphère propice au recueillement et au mystère.

Bien avant les églises et les cathédrales du Moyen Âge, le vitrail était déjà utilisé dans l’Antiquité par les Romains. Ces derniers se servaient de verre blanc pour occulter les ouvertures de leurs habitations. On retrouve aussi des traces de verres colorés utilisés à des fins de décoration dans les églises mérovingiennes et carolingiennes. En 1100, le moine Théophile démontra dans ses écrits que le vitrail était une technique utilisée et maîtrisée par les artisans. C’est d’ailleurs de cette époque que datent les plus anciens vitraux encore visibles, à Augsbourg, en Allemagne. Le vitrail a par la suite été de plus en plus usité et perfectionné jusqu’à la Renaissance, donnant lieu à de véritables chefs-d’œuvre, avant de tomber quelque peu en désuétude, puis de connaître un regain d’intérêt avec l’Art nouveau.

Pour fabriquer un vitrail, le maître-verrier a besoin de deux éléments essentiels : du verre et du plomb. Un vitrail étant constitué de morceaux de verre de couleurs différentes, (...)

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