Vite Vu

Présentant son film au dernier Festival de Cannes, Arantxa Echevarría déclarait qu’il est aujourd’hui difficile d’être une femme, plus encore d’être femme et gitane, et presque impossible d’être femme, gitane et lesbienne. Son film le démontre scolairement - scénario simpliste, caméra portée gigotante, happy-end sur coucher de soleil. Le problème est qu’à force de manichéisme, les pères gitans apparaissent en contraire de la femme-gitane-lesbienne, c’est-à-dire comme l’ennemi, si bien que leur représentation ne s’éloigne guère ici des clichés de la xénophobie ordinaire. Sur cette échelle de valeurs de la bonté, les mères gitanes se situent exactement entre les pères et les filles : compréhensives, mais perpétuant la tradition paternaliste. Carmen et Lola souffre ainsi du syndrome Ken Loach : une distribution très sélective de la bienveillance. M.U.

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