Publicité

En visite à Amiens, Najat Vallaud-Belkacem joue à domicile

Najat Vallaud-Belkacem, dans le quartier de son enfance à Amiens, vendredi 13 mars.

A quelques jours des départementales, la ministre de l'Education nationale s'est rendue vendredi soir dans le quartier de son enfance, pour une visite politique aux airs de retour aux sources.

Vendredi soir, Amiens Nord. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, est attendue pour soutenir les candidats PS, Francis Lec et Zohra Darras, dix jours avant le premier tour des élections départementales. Au programme, une visite au centre interculturel ALCO, où les enfants qui présentent des difficultés scolaires sont aidés et où sont proposées des activités aux habitants du quartier, avant une réunion publique. Elle déboule au bord d’un monospace au cœur du quartier classé ZSP (Zone de Sécurité Prioritaire) par Manuel Valls en 2012. De nombreux habitants sont présents pour l’accueillir. Des flashs. Des sourires. Des «Najat». Ici, la ministre est à domicile.

On rembobine. En 1982, le père Belkacem, ouvrier immigré, retourne au Maroc et revient avec ses deux filles et sa femme, par un regroupement familial. Najat, la plus jeune, a quatre ans. La famille vit à Abbeville puis à Amiens Nord. L’éducation est stricte, l’école un lieu d’épanouissement et les livres un voyage permanent. Les années passent. Elle rejoint Sciences-Po Paris et avance jusqu’aux ors de la République.

La ministre revient rarement sur son passé, ses origines. Ce soir, après des années sans poser un orteil à Amiens, sa jeunesse la rattrape. Dès la descente du véhicule, elle retrouve des regards, des visages. Elle s’engouffre dans un hall d’immeuble, descend de petits escaliers et entre dans le petit appartement du centre social ALCO. A l’intérieur, des jeunes, d’autres moins, beaucoup de mamans et d’origines variées. Au menu : thé, gâteaux et questions. Tout le monde se tutoie. Certains jeunes prennent la parole pour raconter leur lien à l’ALCO, «un endroit super qui ne nous laisse pas tomber lorsqu'on a du mal à l'école». Des mamans se plaignent des nouveaux rythmes (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Les ZSP, est-ce que c’est toujours la zone ?
À Amiens, Le FN recrute une ancienne socialiste
Exportations françaises : l'impair de marché de Florian Philippot
Le Pen fonce sur la guillotine
Fracture territoriale : Valls se fait rural