Les visas dorés européens se portent bien, merci pour eux
Ils seraient pour les “oligarques, criminels et politiciens corrompus” des moyens d’“acheter leur entrée en Europe et [de] blanchir leur argent, leur image et leur identité”. Ces documents qui effraient à ce point les autorités européennes sont les visas dorés, qui permettent aux étrangers fortunés d’obtenir la résidence dans l’Union européenne (UE) en investissant dans l’immobilier ou les actifs financiers locaux, résume le site économique Bloomberg.
Face à la pression de Bruxelles pour fermer ces programmes, plusieurs pays ont adapté leur législation. Ainsi, en février dernier, le Premier ministre portugais avait déclaré que “rien ne justifi [ait] ce régime spécial”, tandis que, de leurs côtés, l’Espagne et la Grèce réfléchissent à relever les sommes nécessaires à l’obtention des visas dorés afin d’en restreindre l’accès.
Pourtant, malgré la volonté de l’Union européenne, ces documents ont toujours la cote. “Nous n’avons pas observé de changements significatifs concernant la difficulté d’obtenir un visa”, déclare à Bloomberg Patricia Casaburi, directrice générale du cabinet de conseil en immigration Global Citizen Solutions.
Les capitaux étrangers, toujours essentiels
C’est même plutôt l’inverse qui semble se produire. La demande n’a jamais été aussi élevée. “En Grèce et au Portugal, le nombre de visas accordés ces derniers mois est en hausse, et la demande en Italie et en Espagne a atteint des niveaux record”, remarque le site américain. Avec 180 visas dorés délivrés en mai, record absolu depuis la création du programme dans le pays, le Portugal reste une destination de choix pour les très riches étrangers. Chez le voisin espagnol, ce sont 2 462 visas dorés qui ont été accordés en 2022, une augmentation de 60 % par rapport à l’année précédente.
Et signe que les vociférations bruxelloises restent pour le moment sans effet, les cabinets de conseil en immigration croulent sous les demandes de renseignements. Le cabinet de conseil Henley & Partners remarque une augmentation de 125 % des demandes d’information concernant l’Italie.
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