Le visage de cette femme, une ancêtre de 43 000 ans, reconstitué !

Cicero Moraes / Jiri Sindelar / Karel Drbal

Ils l’ont baptisé Zlatý kůň, ce qui signifie « Cheval d’or », du nom de la crête rocheuse où se trouve les grottes de Koněprusy. Eux, ce sont les chercheurs internationaux qui se sont réunis pour étudier les restes d’une femme retrouvés en 1950 en République tchèque, dans l’une des cavités de cette montagne. Après étude des restes de son squelette, il apparaît que cette femme est venue au monde à l’aube du Paléolithique supérieur. Des travaux qui représentent une avancée majeure puisque, pour l’heure, Zlatý kůň est le plus vieil individu d’Eurasie dont le génome ait été séquencé.

Plus qu’une simple reconstitution, l’étude du cas Zlatý kůň a été une réelle opportunité pour en connaître plus sur cette époque de flux migratoires sur le continent. En effet, alors que les premiers caractères Homo Sapiens ont été identifiés il y a 300 000 ans en Afrique, ce n’est qu’aux alentours de 40 000 avant J-C qu’il va, petit à petit, supplanter le Neandertal sur le continent Européen. En étudiant toutes les données obtenues après le séquençage du génome de Zlatý kůň, il a été possible aux chercheurs de dresser une espèce d’arbre généalogique ancestral puisqu’ils ont, notamment, découvert qu’au moins 3% de son ADN est partagé avec celui de l’Homme de Néandertal. Cette observation se rajoute à une étude établie par l'Institut Max Planck en 2021, établissant que Zlatý kůň n'a vécu « que » 2 000 ans après les premières interactions entre les populations néandertaliennes et Homo sapiens. En se basant (...)

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