Le virus Ebola peut se cacher chez les patients guéris pendant des années

L’épidémie survenue en 2021 en Guinée aurait été causée par un survivant de celle de 2013 à 2016, qui aurait gardé dans son corps le virus inactivé sans le savoir. Cinq ans après, le virus se serait réactivé, causant la nouvelle épidémie.

Ebola vient de devenir encore plus terrifiant… Ce qui sévit par intermittence en Afrique depuis 1976, avec un qui peut varier entre 25 % à 90 % chez l’humain, a causé une en Guinée. Au total, 16 cas ont été confirmés avant que l’épidémie ne soit contrôlée en juin, dont 12 sont décédés. Mais il se pourrait qu’en réalité il ne s’agisse que d’une continuité de l’épidémie qui a eu lieu entre 2013 et 2016 dans l’Afrique de l’Ouest, la plus meurtrière de l’histoire avec 11.300 décès sur près de 29.000 cas enregistrés. Car, contrairement à ce qui est arrivé lors des flambées précédentes où le premier cas a été infecté par un animal (principalement des chauve-souris), cette fois-ci le plus probable est que ce premier cas était en fait un survivant de l’épidémie précédente, chez qui le virus se serait caché pendant cinq ans avant de se réactiver en 2021, selon un article publié le 15 septembre dans la revue .

La flambée de 2021 a été causée par une souche de l’épidémie de 2013-2016

Les chercheurs du laboratoire du Projet des Fièvres hémorragiques de Guinée et le TransVIHMI à l’université de Montpellier sont arrivés à cette conclusion après avoir analysé des génomes du virus provenant de 12 cas de 2021. Les liens phylogénétiques entre ces virus montraient qu’il s’agissait d’un même cluster, causé par une souche du virus déjà identifiée lors de l’épidémie de 2013-2016. En effet, ces 12 séquences partageaient 10 modifications génétiques qui sont survenues lors de l’épidémie précédente, montrant que le virus n’est pas originaire d’une nouvelle zoonose, mais de celle d’il y a cinq ans.

Et les génomes viraux de ces 12 cas de 2021 différaient de celui de 2013-2016 uniquement pour 12 modifications génétiques. Un nombre très faible qui indique que le virus n’a pas été transmis de personne à personne depuis cinq ans, situation dans laquelle il aurait dû accumuler environ six fois plus de mutations. Donc, le plus probable est que le virus soit resté en latence chez une même personne[...]

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