Virus du Nil occidental : la France en alerte, trois cas détectés dans le Var, un autre en Guadeloupe

Trois cas d’infection au virus du Nil Occidental, aussi appelé "West Nile", ont été recensés dans le Var. Face à cette situation, chacun est donc invité à se prémunir contre les piqûres de moustiques.

Amandine Zirah
Mis à jour
Close-up of a yellow-fever mosquito biting human skin, it's a culicidae vector of malaria, yellow fever, chikungunya, dengue and zika virus in Brazil, known locally as mosquito da dengue.

Les autorités sanitaires sont sur le pied de guerre. Comme l’a indiqué l’Agence régionale de Santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur, par le biais d’un communiqué, trois cas de virus du Nil occidental ont été identifiés dans le département du Var : une personne à Ollioules, une personne à Six-Fours-les-Plages et une personne à La Seyne-sur-Mer. Sur la même période, un cas équin a également été détecté à Six-Fours-les-Plages.

Face à cette situation préoccupante, et sur la base des cas déclarés, une enquête a été menée en collaboration avec la cellule régionale de Santé publique France, afin d’identifier les lieux possibles de contamination. En parallèle, l’ARS Paca a renforcé le dispositif de surveillance des infections à virus West-Nile en sensibilisant les établissements et les professionnels de santé du secteur à l’identification et au dépistage de tout cas suspect. Quelques jours plus tôt, l’ARS Guadeloupe avait été informée de la détection du premier cas humain d’infection par le virus West Nile sur son territoire. Selon les dernières informations rapportées, le patient est actuellement pris en charge à l’hôpital.

Pour rappel, l’infection à virus West Nile, aussi appelé virus du Nil occidental, est une maladie virale, transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés. Le virus finit par migrer dans les glandes salivaires du moustique et lors de repas ultérieurs (quand l’insecte pique), le virus peut alors être injecté à des êtres humains ou à des animaux. À noter que ces moustiques-là piquent essentiellement en soirée et la nuit, contrairement aux moustiques tigres qui piquent essentiellement le jour.

Dans la plupart des cas, les personnes infectées restent asymptomatiques. Parfois, la maladie se manifeste par un syndrome pseudo grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires), accompagné d’une éruption cutanée. Plus rarement, elle peut provoquer des complications neurologiques. On estime qu’environ 1 personne infectée sur 150 développera une forme grave de la maladie. Celle-ci peut survenir à tout âge, mais les sujets de plus de 50 ans et certaines personnes immunodéprimées sont les plus exposés au risque de maladie grave s’ils sont infectés par le VNO.

À LIRE AUSSI >> Attention, vous pourriez bien contracter ces maladies tropicales lors de vos vacances en Europe

Alors pour éviter tout risque, mieux vaut prendre ses dispositions. Comme le rappellent les autorités compétentes, il est important de se protéger des piqûres en portant des vêtements couvrants et amples, notamment en soirée ; en utilisant des répulsifs sur les zones de peau découvertes ; en utilisant des moustiquaires (il existe des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés) ; en usant de diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations et enfin en ayant recours à des serpentins insecticides uniquement en extérieur.

Derniers articles