Les virus de demain seront-ils commandés depuis les réseaux sociaux ?

Une entreprise slovaque aurait trouvé un nouveau type de logiciel malveillant. Sa particularité : il sévirait grâce à Twitter.

Mercredi, un éditeur d’antivirus slovaque, du nom d’ESET, a affirmé avoir découvert un nouveau logiciel malveillant. A première vue, celui-ci a tout d’un virus classique. Il infiltre les téléphones portables équipés d’Android à partir de SMS ou d’URL hostiles, puis s’y cache, sous la forme d’une application. Souvent, celle-ci ressemble à une plateforme d’échange de MMS, ou de contenu pornographique, mais sans aucune fonctionnalité réelle. Véritable cheval de troie, le malware peut alors servir à deux utilisations principales. La première option reste celle de l’infection de l’appareil en question, pour par exemple voler des données. Il semblerait que ce soit celle privilégiée jusqu’à présent par le malware en question, qui aurait déjà sévi sur plusieurs services bancaires mobiles. La seconde solution consiste à transformer le téléphone en «bot» informatique, c’est-à-dire à l’utiliser afin d’infecter d’autres internautes, en leur envoyant des mails de spam ou de hameçonnage (phishing).

Toute l’originalité du virus, que l’on surnomme déjà «Android Twitoor», réside plutôt dans le fait qu’il soit commandé depuis des comptes Twitter. Lukás Stefanko, chercheur chez ESET, explique ainsi qu’il «checke des comptes [publics] ciblés à intervalles réguliers», attendant de recevoir d’eux des instructions. Actif depuis juillet 2016, il n’est pas le premier à utiliser les réseaux sociaux à cet effet. Déjà en 2009, Arbor, entreprise spécialisée dans la sécurité des réseaux, avait alerté sur l’existence d’un logiciel malveillant utilisant les statuts Twitter «en guise de structure de commande et contrôle». Quant aux autres réseaux, ils sont également visés. Facebook a notamment été ciblé à l’été 2014, par un dénommé «Lecpetex». Ce virus, qui transformait les ordinateurs infectés en machines-zombies, recevait ses ordres depuis des statuts publiés sur la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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