Viols de Mazan: "il suffit qu’il ait les soins adaptés pour que le procès reprenne", selon l'avocate de Dominique Pelicot
"Son état de santé n’est pas terrible." Me Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan, était l’invitée de BFMTV ce samedi 14 septembre.
L’avocate a dans un premier temps fait un point sur l’état de santé de son client. "Manifestement, pour l’heure, Dominique Pelicot n’a pas reçu les soins adaptés à sa situation", regrette-t-elle.
"On n'a pas mis en œuvre les moyens médicaux"
En se rendant auprès de Dominique Pelicot, elle a appris ce samedi "qu’il n’a pas été hospitalisé, qu’il n’a pas été perfusé, qu’il n’a pas subi un bilan sanguin complet". L’avocate a "eu l’impression qu’on reculait plus que l’on avançait". Et à ce stade, la reprise du procès ce lundi 16 septembre semble incertaine.
"Quand je sais que la semaine qui suit va être quand même décisive...", poursuit l’avocate, qui s’inquiète de la prise en charge médicale de son client. "C’est la raison pour laquelle j’ai alerté, en sortant de l’établissement pénitentiaire, pour faire valoir sa situation, essayer à ce que sa problématique soit prise en charge efficacement."
Absent depuis le lundi 9 septembre, Dominique Pelicot s’est vu prescrire un traitement "dans la journée de mercredi". "Et la difficulté que j’ai, c’est que certains médicaments qui ont été prescrits par le médecin, l’unité médicale de la prison me dit qu'ils ne sont pas en stock", affirme Me Béatrice Zavarro.
Pour elle, "on n’a pas mis en œuvre les moyens médicaux qui pourraient être administrés à Monsieur Pelicot et qui pourraient permettre d’avancer considérablement sur son état de santé".
"Le souhait de mon client"
Me Béatrice Zavarro affirme également vouloir que le procès se poursuive. "C’est mon souhait, c’est le souhait de mon client, c’est le souhait de Dominique Pelicot", souligne-t-elle.
"On est dans un cas de figure où il n’a pas commandité son corps pour que les maux puissent apparaître. Il est dans un état qu’il subit (...) il suffit juste qu’il ait les soins adaptés pour que le procès reprenne", appuie Me Béatrice Zavarro qui a alerté de nombreuses institutions pour signaler un problème "au niveau de la prise en charge" de Dominique Pelicot.