Viols de Mazan: Renaud apporte son soutien à Gisèle Pélicot et souhaite faire "bouger cette société patriarcale"

Alors que le procès de Dominique Pélicot, accusé d'avoir drogué sa femme pour la faire violer par des dizaines d'inconnus pendant des années, a débuté le 2 septembre dernier au palais de justice d'Avignon, le récit de cette affaire et le témoignage de la victime, Gisèle Pélicot, a ému des milliers de personnes à travers le monde. Parmi elles, le chanteur Renaud.

L'artiste témoigné sur Instagram de "soutien total" et de son "admiration" à l'égard de Gisèle Pélicot. L'interprète de Mistral Gagnant espère que cette affaire "fera enfin bouger cette société patriarcale" sur la question des violences faites aux femmes.

"Il serait temps que le gouvernement prenne ses responsabilités"

"J'espère de tout mon cœur que le courage d'avoir demandé des audiences publiques fera enfin bouger cette société patriarcale, et nous les mecs, quant aux violences faites aux femmes et aux enfants", poursuit-il.

Renaud exhorte également le gouvernement à "prendre ses responsabilités" sur la question des violences faites aux femmes. "Il serait temps aussi que le gouvernement prenne ses responsabilités et s'engage concrètement dans cette lutte", affirme l'artiste.

Depuis la révélation de cette affaire, de nombreuses personnalités ont pris la parole pour apporter leur soutien à Gisèle Pélicot. Andréa Bescond, figure phare de la lutte féministe, a notamment appelé à un rassemblement le 14 septembre dernier à Paris en soutien à toutes les victimes de viols.

Âgé de 71 ans, Dominique Pélicot est accusé d'avoir pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, drogué sa femme, Gisèle, aux anxiolytiques pour ensuite la violer et inviter des dizaines d'hommes recrutés sur Internet à la violer. Il a d'abord opéré en région parisienne, où vivait le couple, puis surtout à leur domicile familial de Mazan, où ils avaient déménagé en mars 2013.

Gisèle Pélicot n'avait jamais réalisé qu'elle avait été violée, pendant des années. Ce n'est qu'en 2 novembre 2020, lorsque les enquêteurs lui montrent les images des abus sexuels orchestrés et filmés par son mari, qui l'assommait de somnifères pour qu'elle ne se rende compte de rien, qu'elle découvre ce que lui a infligé Dominique Pélicot, dont elle est en instance de divorce depuis la révélation des faits.

Le procès de Dominique Pélicot s'est ouvert début septembre au palais de justice d'Avignon. À ses côtés, 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, doivent également être jugés pour viols aggravés, des faits pour lesquels ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.

Article original publié sur BFMTV.com