Viols de Mazan: Dominique Pelicot, hospitalisé, ne sera pas présent ce lundi matin pour la reprise du procès

L'avocate de Dominique Pelicot Me Béatrice Zavarro a assuré sur BFMTV que son client ne sera "assurément" pas dans le box des accusés ce lundi 16 septembre pour la reprise de son procès, alors qu'il est accusé d'avoir drogué son épouse et de l'avoir livré à des inconnus pour qu'ils la violent.

"J'ai reçu de ses nouvelles (dimanche) soir, m'indiquant qu'il avait été extrait à l'hôpital (dimanche) après-midi, qu'il a reçu enfin un bilan sanguin et un diagnostic précis", a-t-elle déclaré à notre micro.

Les médecins ont ainsi établi qu'il souffrait d'un "caillot dans la vessie de 1,7 cm" et d'"un début, ou en cours, d'infection du rein droit", a annoncé son avocate.

Dominique Pelicot est, après cette courte hospitalisation, "rentré en cellule". "C'est là qu'il m'a dit qu'il était très affaibli et qu'il ne pourrait pas être présent ce (lundi) matin à l'audience", a indiqué Me Béatrice Zavarro.

"On a perdu 8 jours"

Dimanche, Me Béatrice Zavarro assurait que Dominique Pelicot souffrait de douleurs intestinales et déplorait qu'il n'ait pas reçu de "traitement adéquat".

"Je suis quand même stupéfaite qu'on ait perdu 8 jours voire plus pour obtenir une extraction de M. Pelicot à l'hôpital", a encore souligné ce lundi son avocate.

"Personne ne l'avait extrait à l'hôpital pour lui faire recevoir un bilan sanguin qui aurait permis très certainement de nous éclairer très certainement sur sa situation médicale", estime-t-elle.

Et ce lundi, "malgré le diagostic posé, on ne l'a pas gardé en surveillance", a-t-elle encore déploré. "On est dans un vrai problème de prise en charge médicale des détenus", a-t-elle jugé plus globalement.

"Personne ne souhaite un renvoi"

"Avec des soins adaptés pendant 48 heures, il pourra reprendre" les audiences, veut croire cependant son avocate.

"Je ne souhaite pas et personne ne souhaite un renvoi de ce procès, ça serait catastrophique pour l'institution judiciaire", jure-t-elle. "On est plus de 100 personnes mobilisées sur un tel dossier".

"Il serait catastrophique que ce procès soit renvoyé sine die", martèle encore l'avocate, alors que le procès est prévu pour durer 4 mois.

L'homme de 71 ans est jugé actuellement à Avignon. Il est accusé d'avoir pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur Internet.

Article original publié sur BFMTV.com