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Viols en Centrafrique: l'ONU lance une enquête sur sa gestion de l'affaire

Des troupes françaises de l'opération Sangaris, en Centrafrique, en février 2014.

Les Nations unies avaient été vivement critiquées pour leur lenteur à réagir dans l'affaire des 14 soldats français accusés d’abus sexuels sur des enfants.

Une magistrate canadienne a été nommée lundi à la tête d’une commission indépendante qui enquêtera sur la façon dont l’ONU a géré l’affaire d’agressions sexuelles présumées d’enfants par des soldats français et africains en République centrafricaine (RCA). Cette commission d’enquête externe sera présidée par Marie Deschamps, ancienne juge à la Cour suprême du Canada. Ses deux autres membres seront Hassan Jallow (Gambie), procureur du Tribunal international pour le Rwanda, et Yasmin Sook, directrice de la Fondation pour les droits de l’Homme en Afrique du sud. Marie Deschamps avait remis en avril à son gouvernement un rapport sur les agressions sexuelles dans les forces armées canadiennes.

Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, ces experts « travailleront de manière indépendante » et auront libre accès aux documents et au personnel de l’ONU. Il a souligné que les personnes qui accepteront de témoigner devant la commission « seront protégées des représailles » et les a encouragées à contacter les experts directement. La commission commencera son travail en juillet et espère rendre ses conclusions dans un délai de dix semaines.

Sa mission sera « de passer au crible la réponse de l’ONU aux accusations d’exploitation et d’abus sexuels par des forces militaires étrangères non placées sous le commandement de l’ONU, et d’évaluer la validité des procédures en vigueur » pour ce genre d’affaires. Les Nations unies ont été vivement critiquées pour leur lenteur à répondre à des allégations d’abus sexuels très graves commis sur des enfants en RCA entre décembre 2013 et juin 2014. Ces accusations, qui visent notamment 14 soldats français, font l’objet d’une enquête judiciaire en France. L’ONU a aussi été accusée d’avoir sanctionné un fonctionnaire qui avait, de sa propre initiative, transmis un rapport aux (...)

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