Violences politiques au Sénégal de 2021 à 2024: la loi d’amnistie viole le droit international, selon un rapport

Lors de la présentation du rapport intitulé « La loi d’amnistie au Sénégal : Un déni de justice », le 15 janvier 2025 à Dakar.

Une loi suscite la controverse depuis qu’elle a été adoptée en mars dernier, dans les tous derniers jours au pouvoir de Macky Sall (2012-2024) : celle d’amnistie qui annule les poursuites pour les actes criminels liés à des manifestations politiques commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Selon un rapport publié ce 16 janvier 2025 par l'Université de Stanford et le centre de réflexions sénégalais Africa Jom Center, cette loi viole le droit international et est un déni de justice. Explications.

Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff

En amnistiant tous les crimes commis dans le cadre des manifestations entre février 2021 et 2024 au Sénégal, quelle que soit la gravité – et donc aussi les cas de tortures et les crimes de sang – cette loi prive les victimes de justice, mais viole aussi le droit international, comme l’explique Henri Thulliez, avocat rattaché à l’université de Stanford et co-auteur de ce rapport : « Le droit international, notamment la Convention contre la torture, oblige les États signataires, comme le Sénégal, à enquêter et poursuivre les auteurs des pires abus, notamment la torture et les exécutions extra-judiciaires. »

Les familles de 58 personnes mortes n’ont pas pu porter plainte, selon Amnesty Sénégal


Lire la suite sur RFI