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Violences. Nouvelle bavure policière en Colombie : “Ce pays est malade”

Une femme est morte jeudi 24 septembre à la suite de tirs d’un militaire, sans sommation ni justification, contre son véhicule. Ce drame vient s’ajouter à la mort d’un homme après son arrestation, il y a quelques semaines, et à celle de 12 manifestants par la suite. La Colombie reste interdite face à ces abus des forces de l’ordre.

Jeudi 24 septembre, Juliana Giraldo, une femme transgenre de 38 ans, circulait en voiture aux côtés de son compagnon et de deux autres passagers, dans la région de Cauca, dans le sud-ouest du pays, relate El Tiempo. Elle a été atteinte d’une balle dans la tête par les tirs d’un militaire en faction à proximité d’un barrage routier. Ces tirs n’ont été précédés d’aucune sommation et auraient eu lieu alors que le conducteur effectuait un demi-tour pour ne pas être contrôlé à ce barrage.

“J’avais oublié les papiers de la voiture à la maison”, a expliqué le conducteur au journal. Comme l’ont montré les divers impacts de balles, “les deux soldats n’ont eu aucune retenue pour tirer contre les personnes à bord du véhicule”.

Surenchère

Cette nouvelle exaction des forces de l’ordre contre des citoyens laisse la Colombie interdite. Il s’agit d’“une erreur”, a déclaré l’armée, qui a présenté ses excuses aux proches de la victime, rapporte Semana. Elle pourrait coûter cher.

Dans la soirée, des manifestations ont éclaté à Cali, la capitale de la région, et elles ont également dégénéré en affrontements violents avec la police. D’autres manifestants se sont regroupés à Medellín, plus au nord, criant “Militaires assassins !” et demandant justice, raconte la radio RCN.

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