Violences en Martinique et en Nouvelle-Calédonie: la France n'a pas achevé la "décolonisation", selon la Russie
Pour le ministère russe des Affaires étrangères, aucun doute: les violences qui frappent la Martinique et la Nouvelle-Calédonie ces dernières semaines sont "une conséquence directe d'un processus de décolonisation inachevé." Ces propos ont été tenus à la presse par Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe ce mercredi 2 octobre.
"L'aggravation des problèmes sociaux et économiques, l'émergence de crises politiques aiguës dans les territoires français d'outre-mer est, de toute évidence, une conséquence directe d'un processus de décolonisation inachevé", a-t-elle estimé.
L'ordre est "rétabli" en Martinique
Depuis son invasion de l'Ukraine, la Russie multiplie les diatribes diplomatiques contre l'Occident et la France, visant notamment la politique étrangère tricolore. "Ce n'est pas la première fois ces derniers temps que Paris n'est pas prêt à un dialogue mutuellement respectueux avec la population autochtone de ses territoires d'outre-mer, préférant s'appuyer sur la force", a poursuivi Maria Zakharova.
Depuis cet été, d'importantes violences touchent la Martinique, sur fond de colère contre la vie chère. Ce mardi 24 septembre, le préfet de l'île a assuré que l'ordre est "rétabli" après un "déferlement inédit de violences."
En Nouvelle-Calédonie, treize personnes ont été tuées depuis la mi-mai. Les derniers décès remontent à la mi-septembre. L'origine de la colère locale provient d'une réforme constitutionnelle voulue par Paris mais rejetée par les indépendantistes de l'archipel.