Violences en Martinique: la CRS8 va être déployée sur l'île
Depuis cet été, des actions sont menées pour dénoncer la cherté de la vie sur l'île. En marge du mouvement, des violences ont éclaté, entraînant notamment la mise en place d'un couvre-feu.
La CRS8, cette unité d'élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines créée en 2021, va être déployée en Martinique dans les prochaines heures, a appris BFMTV de source policière, alors que l'île est en proie à des violences depuis plusieurs jours. Les policiers décolleront ce samedi 21 septembre au soir vers l'île, a-t-on appris de même source.
Depuis début septembre, la Martinique est en proie à des violences, en marge d'une mobilisation qui dure depuis cet été pour protester contre la cherté de la vie sur place.
Couvre-feu et interdiction de manifester
Le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a annoncé l'instauration d'un couvre-feu dès mercredi 18 septembre au soir dans certains quartiers de Fort-de-France, les plus touchés par les violences urbaines, de 21 heures à 5 heures du matin, ainsi qu'un renfort de la présence des forces de l'ordre.
Cet arrêté sera effectif au moins jusqu'au 23 septembre, est-il précisé dans un communiqué de la préfecture, et concerne "certains quartiers des communes de Fort-de-France et du Lamentin".
Les "manifestations, attroupements et autres rassemblements revendicatifs" sont par ailleurs interdites à Fort-de-France et dans trois autres communes de l'île jusqu'à lundi 23 septembre au matin. Cette interdiction concerne les communes de Fort-de-France, du Lamentin, de Ducos et du Robert. Elle court jusqu'à lundi 8 heures locales.
Des tensions ont également eu lieu dans la nuit dans des communes non concernées par le couvre-feu, notamment celles de Ducos, Rivière-Salée et du François, au sud-est de Fort-de-France, où les gendarmes sont intervenus sporadiquement pour des barrages nocturnes.
Depuis le début du mouvement, "44 véhicules" ont été incendiés et "35 locaux commerciaux privés attaqués", a détaillé la préfecture le 19 septembre. Selon le préfet, "onze fonctionnaires de police ont été blessés par balle de tir d'arme à feu" et "trois émeutiers" ont également été blessés, dont l'un par balle. Au total, une trentaine de personnes ont été interpellées "depuis le début des événements".