La violence verbale de Donald Trump le “disqualifie” pour la Maison-Blanche, estime Kamala Harris
Kamala Harris a estimé, vendredi 1er novembre, que Donald Trump s’était disqualifié dans la course à la Maison-Blanche en suggérant que l’ancienne parlementaire républicaine Liz Cheney, l’une de ses plus féroces opposantes, devrait être placée sur un champ de bataille face à des armes à feu braquées sur elle.
“Mettons-la fusil en main face à neuf canons d’armes lui tirant dessus. Voyons ce qu’elle en penserait. Vous savez, avec les armes braquées sur elle”, a déclaré Donald Trump, en évoquant l’image d’un peloton d’exécution.
L’ancien président et candidat républicain à l’élection présidentielle du 5 novembre a fait ces remarques jeudi soir au cours d’une discussion sur la politique étrangère lors d’un événement de campagne avec le commentateur conservateur Tucker Carlson en Arizona.
“Cela doit être disqualifiant”, a réagi Kamala Harris devant des journalistes vendredi à Madison, dans le Wisconsin. “Quiconque veut être président des États-Unis et utilise ce genre de rhétorique violente est clairement disqualifié, et non qualifié, pour être président”, a jugé la vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle.
“Explosion” de violence verbale
Le New York Times voit dans les propos de Donald Trump “une explosion” de violence verbale dans la dernière ligne droite de la campagne, alors que le vote anticipé est déjà bien entamé. Cette rhétorique “intensifie (le) conflit (de Donald Trump) avec l’une des familles politiques les plus en vue du pays et a suscité des critiques de la part des dirigeants des deux partis”, remarque le journal.
Le journal observe une escalade, récemment, dans “le langage sombre et parfois menaçant” que Donald Trump utilise à l’égard de ses opposants politiques. L’ancien président, dont les fausses affirmations sur sa victoire aux élections de 2020 ont incité certains de ses partisans à prendre d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021, a de nouveau évoqué jeudi un “ennemi intérieur” pernicieux auquel il fallait s’attaquer.
Liz Cheney, la plus célèbre opposante républicaine à Donald Trump, fille de l’ancien vice-président de George W. Bush, a répondu sur X : “C’est ainsi que les dictateurs détruisent les nations libres. Ils menacent de mort ceux qui s’élèvent contre eux”. “Nous ne pouvons pas confier notre pays et notre liberté à un homme mesquin, vindicatif, cruel et instable qui compte être un tyran”, a-t-elle ajouté.
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