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«La violence des mineurs en prison n'est pas une fatalité»

Des agents pénitentiaires à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, en mai 2013.

La directrice de l'administration pénitentiaire, Isabelle Gorce, répond au cri d'alarme du contrôleur des prisons sur le quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone.

«Des violences graves» entre enfants, des surveillants qui «ne croient plus en rien». Ce mercredi, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, a rendu public des recommandations d’urgence relatives au quartier des mineurs de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, dans l’Hérault. Il dénonce notamment «vingt-quatre violences graves recensées dans la cour» de promenade, où les jeunes se livrent à un «trafic». Ils récupèrent des objets projetés à l’attention des détenus adultes de la prison (en provenance de l’extérieur ou de la part d’autres détenus) afin de leur rapporter et de bénéficier d’une petite rétribution. Dans les prisons françaises, une étanchéité totale est pourtant censée être de mise entre les adultes et les enfants emprisonnés. Les violences entre mineurs seraient, de plus, rarement punies : les procédures de disciplines arrivant bien souvent à leur terme… quand les auteurs ont fini leur peine.

Selon le contrôleur, démotivés, les adultes – qu’ils soient médecin, magistrats, ou surveillants – ne seraient pas à la hauteur de la protection qu’ils doivent aux enfants dont ils ont la garde. «Il existe une sorte de résignation aux formes d’agression constatées, tirée du motif que ces enfants sont de toute évidence portés à la violence et que rien d’utile ne peut être opposé à ce qui apparaît comme relevant de leur nature. Ce sentiment ne peut être admis», prévient-il dans ses recommandations publiées en urgence.

Interrogé par Libération, Jean-Marie Delarue dénonce «une succession de petites démissions de la part des adultes qui a conduit à faire de ces détenus des enfants rois de la violence». Fait assez inédit pour l’administration pénitentiaire, d’habitude fort discrète face aux critiques, sa directrice, Isabelle Gorce, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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