Viol et meurtre de Mélodie, enceinte de 8 mois : "Mon cerveau a vrillé", dit l'accusé

Au premier jour de son procès devant la cour d'assises de Pau, Cédric Bernasconi, un marginal de 40 ans au lourd passé psychiatrique, a expliqué  comment il avait violé, frappé et tué Mélodie Massé, jeune élève infirmière enceinte de huit mois.

"Mon cerveau a vrillé, j’ai eu une pulsion sexuelle" : Cédric Bernasconi, un marginal de 40 ans au lourd passé psychiatrique, a expliqué lundi à la cour d'assises de Pau comment il avait violé, frappé et tué une jeune élève infirmière enceinte de huit mois.

La cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques juge toute la semaine cet homme diagnostiqué schizophrène mais estimé apte à comparaître, accusé du meurtre de Mélodie Massé il y a deux ans, au domicile de sa mère, au Pays basque, où elle était partie se reposer avant son accouchement.

Après avoir demandé "pardon" à la famille de la victime, l’homme aux cheveux noirs et au teint blême a raconté le déroulement de ce 13 septembre 2017. Diagnostiqué schizophrène, il a à cette époque arrêté ses antipsychotiques et n’a plus aucune interaction sociale. Sans domicile fixe, il fume du cannabis, vit de petits larcins qui lui vaudront un séjour en prison. Après l'achat d'une pizza, il part à bord d’un fourgon volé à la "recherche d’un coin pour s'isoler" et s’arrête dans un bois pour y "ramasser des châtaignes".

"Je ne sais pas pourquoi, mon attention a été retenue par cette maison aux volets fermés", raconte-t-il froidement, tandis que les proches de la victime quittent la salle d’audience. Il pense alors y dérober quelques biens, force la fenêtre de la salle de bain et entend la voix d’une jeune femme. "J’ai cru qu’elle était accompagnée puis j’ai compris qu’elle parlait au téléphone. Mon cerveau a vrillé, j’ai eu une pulsion sexuelle".

Avant de fuir, il "se permet une pause-café"

L'accusé n’épargne aucun détail : le linge dérobé dans la chambre pour mieux la ligoter et la bâillonner, les dernières paroles de la jeune femme, la lutte, les coups répétés et violents au visage, le(...)


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