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Vincent Macaigne chahuté à la Colline par les Intermittent.es du désordre

Vincent Macaigne.

Le collectif de «hacker du théâtre» a interrompu la pièce de Macaigne pour en jouer une autre, parodie d’une dizaine de minutes intitulée «Vincent range ta chambre».

Si la France politique a connu début mai sa «fête à Macron», la France théâtrale vient de connaître sa «fête à Macaigne». Les manifestants étaient beaucoup moins nombreux, le lieu plus confidentiel, et le combat, nettement moins risqué. C’était le 12 juin dernier, au Théâtre national de la Colline, là où le très médiatique et omniprésent sur les scènes publiques Vincent Macaigne faisait jouer sa dernière pièce, Je suis un pays, sorte de satire politico-médiatique en forme de reality show (lire Libération du 30 novembre 2017).

L’acteur, cinéaste, auteur et tempétueux metteur en scène en avait été alerté: il était dans le radar des Intermittent.es du désordre, ce collectif de «hackers de théâtre» (comme les nomme le magazine Vice) qui interrompent depuis quelque temps des représentations théâtrales pour appeler à l’indignation face aux violences policières ou à la crise de l’accueil des exilés, notamment. Ainsi, après leur intervention au Théâtre de l’Odéon en mai dernier lors des représentations du spectacle d’Anne-Cécile Vandalem, ont-ils interrompu la pièce de Macaigne pour en jouer une autre, parodie d’une dizaine de minutes intitulée «Vincent range ta chambre». Une interruption que l’artiste pensait pouvoir baliser avec les intéressés, contactés par mail par ce dernier. Lesquels ont finalement déboulé sur le plateau deux jours avant la date proposée, histoire de «questionner la sincérité de la démarche participative et subversive» de cet artiste qui appelle à «mordre le système», connu pour l’ambiance apocalyptique de ses œuvres et leur vocation à décoiffer les spectateurs.

L’enjeu était donc de savoir si Macaigne se ferait prendre au piège de son propre au jeu. Et les «intermittents du désordre» étaient comme sûrs par avance de la réponse, eux qui lui reprochent, dans un communiqué publié lundi, (...)

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