Qui était Vincent Loquès, le sacristain victime de l'attaque au couteau à Nice ?

Cet homme de foi est mort aux côtés de deux paroissiennes, victimes de Brahim A., 21 ans. Bien connu des fidèles, Vincent Loquès est décrit comme souriant, sympathique, calme et généreux.

Il aurait dû fêter ses 55 ans ce vendredi. Mais Vincent Loquès fait partie des trois victimes de Brahim A. assassinées jeudi matin dans l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, en plein centre de Nice. Cette attaque au couteau, mûe par l’idéologie islamiste, a profondément choqué la ville azuréenne et les fidèles de la basilique qui connaissaient bien le sacristain, salarié laïc depuis 2013.

Chaque matin, à 8h30, Vincent Loquès ouvrait les portes de l’église qui jouxte l’artère principale de la ville. Il préparait notamment les offices et allumait les bougies.

"Quelqu'un de très important"

"Il s’occupait de tout. C'était quelqu'un de très important. On avait l'habitude de le voir tous les jours et ça fait mal au cœur qu'on touche ainsi à l'église et au sacré", raconte une paroissienne à Nice-Matin

Ce père de deux filles âgées de 21 et 25 ans, divorcé, était originaire de Saint-Etienne-de-Tinée, sur les hauteurs de Nice. Il a commencé sa carrière dans la maçonnerie avant de se tourner vers le métier de sacristain, d’abord au sein de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, puis de la basilique Notre-Dame, il y a sept ans.

Il a consacré "toute sa vie pour l’église et il est mort dans l’église", constate, émue au micro de BFMTV, Florence, adjointe au diocésain de Nice.

"Il aimait l'église où il travaillait"

Tous les paroissiens interrogés décrivent Vincent Loquès comme un homme de foi, souriant, sympathique, calme et généreux. "Il était comme ça: gai, fiable, avec un caractère fort", détaille au Parisien le père Jean-Louis Giordan, le curé de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de 2004 à août 2020, qui a embauché Vincent Loquès.

"Il aimait l'église où il travaillait. Il essayait de l'embellir en permanence. Là, il était en pleins préparatifs de la Toussaint et s’apprêtait à réaliser, comme chaque année, une crèche magnifique", poursuit-il auprès de Nice-Matin.

En hommage aux trois victimes de Brahim A., le glas a sonné jeudi dans toutes les églises de France. Du Sacré-Coeur à Paris, à l'église de Talence, près de Bordeaux, cette "cloche des défunts" a retenti à 15h00, heure symbolique pour les chrétiens car elle serait celle de la mort du christ.

Article original publié sur BFMTV.com

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