Publicité

Ces villes et pays ont pris des décisions radicales pour attirer les touristes

Un touriste admirant la skyline de Dubaï (Crédit : Getty Images)

Si certaines destinations comme Barcelone, Amsterdam ou Venise sont excédées par le tourisme de masse, d’autres, à l’inverse, redoublent d’efforts pour attirer les visiteurs étrangers. Tour d'horizon.

  • Dubaï supprime la taxe sur l’alcool

C’est un petit bouleversement aux Émirats arabes unis. Début janvier, le riche émirat a annoncé la suppression de sa taxe de 30% sur la vente d’alcool mais aussi la levée du paiement de la licence obligatoire pour toute personne souhaitant acheter de l’alcool à Dubaï. L’objectif d’une telle mesure ? Attirer les touristes à Dubaï plutôt que dans d’autres pays de la région du Golfe. "Avec la suppression de la taxe municipale de 30 % et une licence d’alcool gratuite, acheter vos boissons préférées est désormais plus facile et moins cher que jamais", a indiqué MMI, l’un des deux principaux fournisseurs d’alcool à Dubaï. Une TVA de 5 % continuera néanmoins d'être appliquée.

"Cette décision devrait encore renforcer l’attrait de Dubaï pour les touristes et les résidents expatriés attirés par son style de vie plus libéral, par rapport aux autres villes du Golfe", note Reuters. Dans un pays où 90% de ses habitants sont des étrangers, il est désormais aussi possible d’acheter de l'alcool pendant le mois sacré du Ramadan dans plusieurs villes de la cité-État.

  • Valparaiso va instaurer une police spéciale

Pour de nombreux touristes, la sécurité constitue un critère important dans le choix de leur lieu de vacances. La ville portuaire de Valparaiso, au Chili, a bien compris cet enjeu. Pour enrayer les problèmes d’insécurité dans la "vallée du paradis", la municipalité envisage de créer une police spéciale pour protéger les touristes, rapporte Courrier International qui cite le média chilien Meganoticias. "C’est un effort que nous devons faire, en matière de tourisme, pour s’assurer que les gens viennent et disent : ‘J’ai passé un bon moment’ [et] soient prêts à renouveler l’expérience", commente le maire de Valparaiso, Jorge Sharp. Pour concrétiser son idée, la Chambre régionale de tourisme de Valparaiso souhaiterait s’appuyer sur les expériences de Buenos Aires ou encore Mexico, deux métropoles ayant déjà adopté cette idée.

Valparaiso veut une
Valparaiso veut une "police du tourisme" (Crédit : Getty Images)
  • L'Arabie saoudite veut s’ouvrir au monde

Et si l’Arabie saoudite devenait la future destination touristique à la mode ? Dans le but de diversifier son économie qui repose principalement sur le secteur pétrolier, le pays s’est donné pour objectif d’attirer 100 millions de visiteurs étrangers en 2030 (contre seulement 4 millions en 2021). Le Royaume ultra-conservateur s'attend à ce que le tourisme pèse 10 % de son PIB à (contre 3 % actuellement). Pour arriver à ses fins, l’Arabie saoudite mise d’abord sur une communication soignée et l’accueil de nombreux événements sportifs (GP de Formule 1, le Dakar, Supercoupe d’Espagne….) pour promouvoir le pays comme nouvelle destination touristique.

L'Arabie saoudite vise 100 millions de touristes à l'horizon 2030 (Crédit : Getty Images)
L'Arabie saoudite vise 100 millions de touristes à l'horizon 2030 (Crédit : Getty Images)

Conscient de son retard immense, le plus grand émirat du Golfe par la taille s’est offert les services de Lionel Messi comme "ambassadeur tourisme" du pays. "J'ai le plaisir d'accueillir Lionel Messi en Arabie saoudite. Nous sommes impatients de vous faire découvrir les trésors de la mer Rouge, la saison de Jeddah et notre histoire ancienne. Ce n'est pas sa première visite au Royaume et ce ne sera pas la dernière", écrivait Ahmed Al-Khateeb, le ministre saoudien du tourisme sur son compte Twitter en mai dernier. Outre le sport, son plan Vision 2030 prévoit le développement de plus de 35 sites uniques d'ici 2030.

  • La Grèce mise aussi sur l’hiver

Si la Grèce est déjà une destination phare du tourisme mondial au printemps et à l’été, elle n’en reste pas moins frustrée quand arrive l’hiver. Car lorsque le ciel bleu laisse place à la grisaille, les vacanciers se détournent d'Athènes et des innombrables îles de la Grèce. Pour s’imposer comme une destination hivernale, la péninsule hellénique a lancé une vaste campagne de communication de novembre à mars pour draguer les touristes.

"D'une destination seulement estivale (de type) 'mer, soleil et sable', la Grèce veut devenir une destination (de vacances) tout au long de l’année", explique le ministre grec du Tourisme, Vassilis Kikilias, dans un entretien à l’AFP relayé par Geo. Et d’ajouter avec une pointe de regret : "Durant les mois d'hiver, jusqu'ici les Européens du Nord vont plutôt dans le sud-ouest de l'Europe : en Espagne, à Majorque, Marbella, Gran Canaria ou le Portugal".

Le ministre s’est d’ores et déjà rendu dans plusieurs capitales européennes, dont Paris et Berlin, pour promouvoir le charme des îles grecques en hiver. Pour cette campagne qui cible en priorité les retraités, Athènes a dépensé 20 millions d’euros.

Athènes et l'Acropole sous la neige (Crédit : Getty Images)
Athènes et l'Acropole sous la neige (Crédit : Getty Images)
  • La Mongolie assouplit ses conditions d’entrée

Vous avez toujours rêvé de randonner à cheval dans les steppes de Mongolie ? Profitez-en. Dans le but d’attirer davantage de touristes sur ses terres, le pays coincé entre les deux géants russes et chinois a décidé d'assouplir les formalités d'entrée pour les voyageurs de 34 pays, dont la France. Ainsi, les autorités mongoles exemptent les voyageurs français de visa jusqu’à la fin de l’année 2025. En revanche, il est toujours obligatoire d’avoir un passeport valide pour au moins six mois après la sortie prévue du pays.

VIDÉO - Pérou : des touristes bloqués à l'aéroport de Cuzco, le Machu Picchu fermé